RP - UN LAPIN DANS LES PHARES
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forgotten city
coventus de qheer
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Déambulait dans les rues d'la ville, la démarche hasardeuse, le pas glissant, les docks claquant sur l'bitume usé, le bassin ondulant sur un rythme fredonné, les cheveux virevoltant peinant à suivre la cadence lui obstruaient légèrement la vue, mèches trop longue manquaient d'cramer sur la clope toute de parée pendant aux coins de ses lèvres. Iconique Veleno, magique Tony Manero, unique invité de sa propre contre-soirée, avait abandonné sa chemise au pied du lit d'un illustre inconnu, n'avait pas envie de rentrer dans ce taudis qui lui servait d'appartement, voulait continuer à s'amuser, jusqu'au lever du jour. Serre-tête aux grandes oreilles comprimait son crâne, jouet conservé, souvenir de cette soirée qui ne faisait que commencer, oreilles de lapin en échange d'une chemise de grand couturier, un troc plus qu'honorable, il gagnait au change, ce type qu'il venait de quitter et dont il avait déjà oublier le nom, lui avait-il déjà dit au moins ? Question balayée d'un haussement d'épaules, le fredonnement qui devint chant alors qu'il continuait de s'enfoncer dans la cité. Italien éméché, avait déjà bu quelques verres, état d’ébriété évident, ébriété euphorisante, avait eu l'alcool joyeux, cette nuit-là, se sentait invincible, se savait surtout surveillé par son effroyable Spugna, petit marsupial déjà épuisé, s'acharnait pourtant à le suivre, galopant derrière lui. Ombre velue à la voix stridente, faisait de son mieux pour garder l'grand brun en vie. L'avait déjà préserver d'une bagarre de bar, dont il ne serait pas ressorti indemne, et d'une soirée, qui aurait pourtant été torride, avec un psychopathe bien trop obsédé par ses cuticules. L'cerveau qui, comme à son habitude, n'était pas très branché survie, faisait faire à l'italien les plus grandes idioties. Sauta à pied joint au milieu d'la route, fit s’arrêter brutalement un conducteur trop prudent et à la bouche remplie d'injure qu'il remercia d'un tirage de langue. Grand gamin risquait sa vie sur des airs de funk que sa voix déraillé offrait à une ville à peine endormie. «Tu devrais revenir sur le trottoir ...» lui siffla l'opossum apeuré. Fit la sourde oreille, tenant plus à son petit spectacle qu'à sa propre vie. Fils De Santis avait déjà longuement méditer à sa mort et à ce qu'il laisserait derrière lui, avait décrété qu'il n'accepterait de mourir que de trois façons: empoisonné, assassiné en plein orgasme par un monstrueux amant ou terrassé par ses envies fêtardes. Les airs humains connus sous le bout des doigts, Veleno, il remerciait ses parents de l'avoir élever au milieu de cette espèce imparfaite, culture musicale plus étendue que la pratique du simple violoncelle, juke-box sur patte, enchaînait les musiques rétros. Arraché à son chant par une éblouissante lumière, se rapprochant toujours davantage. Peut-être allait il réellement mourir terrassé par la fièvre du samedi soir ?
crédits; Chadé
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