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the forgotten city
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RP - SHOW YOU HOW IT'S DONE

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forgotten city
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coventus de qheer
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show you how it's done
@"Makoa Immanitas"
07.07.2022

Le veneno de vena l’envoie sur orbite. La drogue paillette son quotidien comme une explosion de saveurs et de tendresse, comme si elle devenait une véritable personne la prenant dans ses bras pour la cajoler. Luz se sent comme sur un petit nuage, parmi le coton et les étoiles, embrochée par l’alcool et la drogue qui suintent dans ses veines. Elle n’a honte de rien, peur de rien, encore moins quand elle est contrôlée par les doigts palpitants de sa propre création. Qu’elle soit arrivée dans une communauté ne change rien à ses plans ; elle veut tutoyer les constellations, ce soir, elle veut rêver et se perdre, s’abandonner pour mourir et renaître à l’aube.

Elle a jeté son dévolu sur le Nocturne pour cette soirée, et elle est d’abord passée par la case « bar », où elle a fait la rencontre d’un petit groupe de fêtards qui, comme elle, cherchent l’oubli de la fête. Elle ne se souviendra certainement pas de leurs noms le lendemain – ni d’ici une heure, pour être honnête – mais quand ils sortent un jeu de cartes en commandant une nouvelle tournée générale, Luz sait qu’elle a trouvé le parfait endroit pour se poser.

Oiseau de nuit seulement poussé par ses instincts les plus bas, elle bat des cils, offre son profil de biche, se fait offrir ses consommations sans sommation. Luz paye rarement, vendant du rêve et une opportunité aux hommes qui butinent constamment auprès d’elle. Battement de cils, cheveux qu’elle replace sur le côté, tête légèrement penchée, comme si elle s’abreuvait des bribes de paroles des fantômes qui l’entoure. Mais son cœur n’appartient qu’à une personne, voire deux, si elle s’écoutait vraiment, même si cette dernière ne fait plus partie de l’équation depuis bien longtemps. Elle sait qu’elle finira par briser leurs rêves à la fin de la nuit, mais elle préfère ça à l’idée de paraître fade. De ne pas être visible. Ni convoitée. Tant pis pour leurs myocardes – de toute façon, ils n’attendent d’elle qu’une chose, elle le sait, c’est ce qui fait tourner le monde de la pire des façons.

Quand elle accompagne son nouveau groupe de meilleurs amis dehors pour fumer une cigarette – qu’elle dérobe aussi, il n’y a pas de petit larcin dans sa façon de concevoir le monde –, elle découvre une jolie hirondelle, qui détourne l’intérêt de ces messieurs. Elle rit avec grâce, se cache derrière un rideau de cils chatoyant, quelques éphélides épousent la courbe de ses joues rosies par l’alcool. Elle effleure les bras, une vague de parfum se libérant à chaque fois qu’elle esquisse un geste et que ses cheveux s’ébattent le long de ses épaules. Garce. Ne peut s’empêcher de penser Luz. Et pourtant. C’est elle, la pie du groupe, alors le regard de la blonde est tout de suite attiré par le charmant bracelet qui brille à son poignet. Avec des diamants, à n’en pas douter. Elle sirote lentement le cocktail qui lance des feux d’artifice à l’arrière de son crâne, enchaîne la discussion. Le jeu de groupe est en marche, elle change de place, petit à petit, pour arriver à côté de la nana qui comptait voler la vedette. Et Luz ne peut s’empêcher de sourire au fond d’elle, parce que c’est elle qui sera perdante, finalement, à la fin de la soirée. Elle aurait obtenu les faveurs évanescentes des hommes, tandis que Luz finira avec son bracelet.

Elles manquent de se rentrer dedans, Luz s’excuse, un peu de son cocktail tachant les vêtements de la garce, et durant l’échange d’excuses, le frottement du tissu dans l’espoir de faire partir la tache, l’inquiétude des uns et des autres, les badauds autour d’eux qui continuent de les pousser, voilà que les doigts graciles de Luz débouclent le bracelet, qui coulisse le long de sa paume, comme un serpent venant se lover dans son foyer. Te voilà à la maison, mon bébé. Elle regarde finalement l’heure, s’excuse auprès de ses compagnons d’une nuit, s’échappe dans la nuit, et après avoir dépassé une voiture ou deux, elle contemple son butin, qui brille docilement entre ses doigts. « Comment on va t’appeler, mon tout beau ? »

:copyright: carlaorson

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