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Ploc. Ploc. Plic.
Des points ensanglantés tracent son chemin, à la Petit Poucet, s’échappent du sac à chacun de ses pas. Contenu qui ne laisse aucun doute avec ses deux énormes cornes qui dépassent des sangles, pourrait embrocher quelqu’un au passage. Cadavre frais découvert quelques heures auparavant, cloué à la porte de son appartement. D’après le message sanguinolant écrit sur le mur, Vivian était pratiquement certaine qu’il s’agissait là d’une insatisfaction quant à son union avec sa douce Rose, les mésententes entre leurs coventus presqu’oubliés tant il n’y avait qu’harmonie et félicité entre elles.
Toc toc.
La brune frappa quelques coups à la porte, bien qu’ayant le double des clefs, trop chargée avec son ombrelle d’une main et le bouc de l’autre. Bunny se démenait donc à récupérer le double des clefs dans son petit sac noir. Un laborieux échange plus tard, son familier ébène gardait diligemment le manche de l’ombrelle entre ses pattes tandis que sa sorcière s’y reprenait à deux fois pour tourner la clef dans la serrure.
« Velenooooooo ! »
Tête brune trouvée, Vivian pose le sac sur le comptoir de sa cuisine et dévoile le magnifique spécimen, ignorant le sang qui vient salir l’appartement quasi inhabité. Toute sourire, elle se tourne vers lui.
« Tu peux faire de la divination avec, pas vrai ? Je veux savoir mon destin romantique, est-ce qu’il est brillant au point d’en devenir aveugle ou est-ce que c’est un et ils vécurent heureux pour toujours et à jamais ? »
Car quoi de mieux que d’utiliser l’objet de celleux qui abhorraient visiblement sa relation pour en obtenir une prédiction sur ladite relation. Un gémissement plaintif provenant de l’entrée la fit oublier le bouc un instant, et, se rappelant de son pauvre familier, qui traînait avec lenteur et effort son ombrelle dans l’appartement, Vivian alla à son secours, la petite boule de poils pouvant ainsi se réfugier au creux de son omoplate.
« Ça fait longtemps que nous n’en avions pas fait, ce sera comme à Naples ! »
Légère nostalgie envers tous les merveilleux souvenirs crées en Italie, elle espérait que son frère de ventricule se raccroche à ces derniers.
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Allongé sur le futon qui faisait office de canapé, apathique Veleno n'avait rien foutu de sa matinée, ne comptait pas en faire plus de son après-midi, ne bougerait sûrement qu'à la nuit tombée pour traîner son squelette désossé dans l'bar du coin. Ne bougea même pas le petit doigt lorsque l'on frappa à la porte, se contenta d’éructer un «Sono morto, torna domani!» ((Je suis mort, revenez demain)). Se demanda pourquoi il avait gaspillé sa salive à parler à une porte close, s'dit qui si la personne l'avait entendu, elle n'était sûrement pas prête de partir, sans doute avait elle prit ses propos comme une invitation à être qu'il vienne ouvrir. S'dit alors qu'elle attendrait jusqu'à ce que la mort vienne l'emportée dans une douce étreinte. Entendit une clé être tournée, vit la cliche être enclenchée et soupira profondément alors que la voix chantante de sa sœur emplit l'appartement aux airs de squat. «Bonjour Vivi.» Salutation morne marqua son agacement, lui qui pensait pouvoir se la coller douce toute la journée devait maintenant se préparer à courir et à bondir dans tout les sens. S'extraya de sa couche pour regagner ce comptoir où reposait un sac sanguinolent, déposé là par une Vivian aux anges. «Tu as ruiné mon parquet, Vivi-chérie ! Il va falloir que je le décape ! C'est n'est pas une morgue ici, tu ne peux pas y ramener tout les cadavres que tu trouves !» Soupira légèrement et leva les yeux au ciel, amusé par le dynamisme enivrant de sa comparse. «Je peux, en théorie, oui.» Plongea ses mains dans le sac et en sortit la tête du animal malchanceux qu'il examina minutieusement. Fronça les sourcils en voyant la grossièreté de la coupure et quelques marques étranges, laissées par des petits objets contondants. «Mais je ne pourrais pas le faire avec celui-là. Il doit être sacrifié pour que ça marche Vivi, il y a tout un rituel à suivre.» Remit le bouc à sa place en grimaçant exagérément. Secoua ses mains pour se débarrasser des quelques gouttes de liquide carmin qui s'y étaient déposées. «Mais je dois pouvoir en faire quelque chose d'autre. Peut-être à manger, qu'en penses-tu ? Comme à Napoli.» L'était pas très enthousiaste à l'idée, lui qui s'était juré de laisser divination et cuisine derrière lui de peur d'être confronté à son douloureux souvenir, s'y sentait pourtant contraint, craignait davantage que la petite brune n'éclate en larme au milieu de son salon. «Où est-ce que tu as trouvé cette tête d'ailleurs ?»
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Vivian pencha la tête sur le côté, observant les quelques gouttes de sang sur le plancher désormais en besoin de décapage. Elle trouvait que ça ajoutait un peu de vie à l’appartement autrement morne de Veleno. Observant son meilleur ami, confuse, son regard allait du bouc au brun, à Bunny.
« Mais tu es là toi. »
Battement d’yeux innocents, c’est que le bougre avait prétendu être un cadavre étendu sur son canapé il y a à peine quelques minutes. Bunny leva ses oreilles de surprise, remuant son museau en direction de Veleno, qui n’avait point l’odeur des corps qui jonchaient les tombes des cimetières que sa sorcière appréciait tant. « Tu ne peux pas juste lui dire qu’il est moche, et s’il déprimait encore plus ?! » Vivian sembla réfléchir un instant avant d’acquiescer et de sourire chaleureusement au brun.
« Le plus beau cadavre bien sûr. Et puis, tout appartement gagnerait à être un peu plus comme une morgue. J’aimerai bien en visiter une un jour, je me demande comment un cadavre se sent là-dedans ! »
La brunette continua sur sa lancée rêveuse en énonçant la raison de sa venue avec un bouc décapité : se voir prédire son destin amoureux, qui s’annonçait bien évidemment glorieux, mais quelques précisions ne pourraient faire de mal à personne. Son sourire qui disparut bien vite devant la conclusion de Veleno, déception soutenue par Bunny qui émis un couinement plaintif. Une lueur d’espoir réapparut dans ses yeux à l’alternative que le sorcier lui proposa, ramena une charmante risette sur son visage.
« C’est une excellente idée, tu fais toujours de bons petits plats ! Et le crâne servira de décoration dans mon salon, Rose sera ra-vie ! »
Vivian hésita un instant à répondre à la question, étonnamment censée, du sorcier, mais Bunny bondit en action sur le plan de travail, prête à reproduire la scène telle une actrice Broadway ayant manqué sa vocation. Elle fit d’abord la morte, puis se dressa sur ses pattes arrière, ne faisant non pas la belle mais, comme l’indiquait sa langue qui s’échappait de sa gueule, une tête de bouc clouée à une porte, puis s’assit et fixa Veleno de ses yeux brillants. Dépitée devant le comportement de son familier, Vivian songea que c’était là exactement ce qu’elle voulait faire pour expliquer la situation, mais maintenant elle allait devoir l’expliquer avec -ugh- des mots.
« Elle était clouée à la porte de mon appartement. »
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La remarque de sa sœur accueillie par un haussement de sourcil, les yeux qui grattèrent le plafond lorsqu'elle essaya de se rattraper en le proclamant plus beau des cadavres. Haussement d'épaules alors qu'elle lui confia vouloir en voir une, de morgue. «Freddo est né dans une morgue. Papà disait qu'il y faisait si froid que les eaux perdues s'étaient glacées.» Il marqua une pause dans l'examen de la tête de bouc, prit le temps de se demander ce que ressentait les morts piégés dans cette chambre de métal. «J'imagine qu'ils se sentent à l'étroit, il y a de quoi devenir claustrophobe coincé dans une boîte sombre et frigorifiée. Ils doivent avoir les os glacés et le sang cristallin. Ils se sentent sûrement plus morts que jamais. Ils en ont de la chance.» Fit tomber son verdict, déclara le crâne de l'animal inutilisable et lui proposa aussitôt d'en faire un met qu'elle serait ravie de déguster, hocha la tête lorsqu'elle émit l'idée de faire des os de la bête une décoration. «Ça sera du plus bel effet sur une étagère au dessus du lit avec quelques couronnes de fleurs mortes.» La questionna sur l'origine de ce drôle de cadeau, haussa son sourcil plus haut que jamais lorsqu'il vit le léporidé bondit sur le comptoir et se lança dans un mime laborieux. Veleno, prit en tenailles entre le dépit et la surprise, planta ses sombres iris dans celles de son invitée, attendant une réponse plus claire que celle formulée par son familier. «Quelle charmante attention. J'espère que tu remercieras son expéditeur comme il se doit. Je te propose d'opter pour l'envoi d'un rat enragé. Ou d'une armée de cafard empoisonnés à l'arsenic. Cela fait toujours son effet.» Il s'éloigna du comptoir et se mit à explorer placards et réfrigérateur, soupira bruyamment. «Évidemment. Tout est vide. Tu exagères, Vivi. Tu aurais pu remplir tout ça.» Sourire au bord des lèvres et rire dans la voix, blague insipide dont il se contenta, se savait incapable de mieux sur l'instant. «Prête pour une petite virée shopping ?» N'attendit pas qu'elle formule la moindre réponse, se rendit dans la chambre, jeta un regard acerbe à l'opossum allonger de tout son long sur le lit branlant. Entendit l'animal se lever en couinant, le vit courir dans un placard et en revenir avec un long cardigan de dentelle noir. «Merci bien, demoiselle puanteur.» Il enfila le fin gilet et rejoignit la Xinthris, suivit de près par la véritable actrice de la famille, qui ne lança même pas un regard au duveteux lapin. «En plus, j'ai besoin de nouveaux vêtements et bijoux. Spugna a brisé mon collier de perles la nuit dernière.»
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Vivian hoqueta de surprise tandis que Bunny couina avec étonnement, devant cette anecdote qu’elles entendaient pour la première fois, et si Astropie ne dormait pas au plafond d’un arbre du cimetière actuellement, il aurait glapi de stupéfaction. « Pourquoi est-ce la première fois que j’entends parler de cette histoire ?! Et est-ce que vous êtes tous nés dans ce genre de lieux merveilleux ? » La brunette aimerait être à la place de ces corps chaudement placés dans ces petites boites tels des petits pains mis au four, vision fantasque de la mort partagée avec sa moitié platonique, tous les deux laissant échapper d’un même souffle la chance que leur inspire cette expérience unique aux morts.
Son premier objectif avait été détourné mais Vivian ne détestait pas la tournure qu’avait pris cette visite imprévue, quoique légèrement déçue de s’être fait volée la vedette par sa chère Bunny au pelage soyeux. Mime auquel Veleno ne commenta guère, tournant immédiatement son regard vers la sorcière et brisant le petit cœur du familier qui avait mis toute son énergie pour illustrer le vandalisme de la matinée. Vivian caressa sa triste amie aux oreilles plus baissées que d’habitude, tout en donnant une réponse succincte à son amie. Je trouve que ton imitation était plus réussie que ce que je n’aurai jamais pu faire, ne t’inquiètes pas pour Vel, il a parfois des vers à la place des yeux ! Elle ria à la proposition de cadeaux du sorcier, excluant l’idée d’envoyer un pauvre rat enragé sans le soigner. « Je glisserai un mot à Rose pour les cafards, même si elle a sûrement d’autres idées ! » Veleno se mis aux fourneaux... du moins c’est ce que la jeune femme crut avant qu’il ne se plaigne de ses placards vides. Gonflant les joues en entendant cette plainte dirigée contre elle, Vivian protesta vivement, risette au coin des lèvres : « Hééééé, j’ai apporté le bouc ! »
Veleno disparut dans sa chambre, pour se repoudrer le nez et trouver une tenue fabuleuse supposa la Xinthris, qui en profita pour attraper son ombrelle et blottir Bunny contre sa clavicule. Le dramaking revint accompagné de son familier, annonçant son envie d’aller non seulement faire des courses alimentaires mais aussi de passer par les magasins de vêtements et de bijoux. « Je savais que ce ne serait pas juste des courses pour ta cuisine ! » Elle fit signe à l’adorable opossum, lui demanda comment s’était passée sa journée, avant de retourner son attention sur son ami. « Joli gilet, je veux le même. On te trouvera un nouveau collier de perles que Spugna ne confondra pas avec des œufs à manger cette fois ! » Puis, elle se dirigea vers la porte, laissant Veleno décider du lieu de leur virée shopping.
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Haussement d'épaules et mouvements de tête dépitée répondirent à l'étonnement de la tatouée, consterné d'être né plus malchanceux que le plus vieux de ses frères, lui qui avait du se contenter des draps de soies de l'opulent manoir. Le visage qui se para d'un large sourire en entendant les protestations enfantines de son invitée. S'éclipsa dans sa chambre en ressortit quelques secondes plus tard, un véritable exploit pour cet homme qui, d'accoutumée, prenait des heures pour se préparer. Ria à nouveau lorsqu'elle s'exclama être sûre qu'il n'était pas qu'en manque de nourriture. «Tu me connais si bien, chérie ! Évidemment qu'on ne sort pas que pour ça. Comme si j'allais user mes magnifiques talons pour si peu.» Attrapa et enfila une paire de bottes en cuir noires à la gigantesque plateforme, l'italien aimait gagner en centimètres, se plaisait à penser qu'il devait être le plus grand possible pour que tous puissent jouir de son incommensurable beauté. Jeta un regard à sa ténébreuse âme sœur, l'observa prendre des nouvelles de l'opossum, esquissa un sourire lorsque le familier se hissa maladroitement sur ses pattes arrières pour recevoir une caresse ou deux. «Elle va bien. Elle est juste encore un peu secouée par certains récents événements.» Repensa à son altercation avec l'épouse de la douce Xinthris, entrée par effraction et mots amers avaient marqués les terribles retrouvailles. Les regrets aussitôt balayés par le compliment reçu, tourna sur lui même, fit voleter le long morceaux de dentelle. «Mais il t'en faut un de toute urgence, Amore ! Tu ne peux pas vivre sans. C'est in.con.ce.vable !» Un léger grognement marqua le mécontentement de Spugna lorsque cette histoire de perles fut remise sur le tapis. «Je n'ai rien mangé ! C'est toi qui laisse tout traîné ! Si tu n'es pas content, tu n'as qu'à aller à harddstryd pour t'en racheter un !» Complainte dont le sorcier fit mine de ne pas avoir entendu, préférant focaliser son attention sur Vivian. «Direction Harddstryd ! Ils doivent bien avoir quelques choses à la hauteur de notre splendeur là-bas !» s'exclama t-il en offrant son bras à cette sœur spirituelle, adoptée malgré son appartenance à un coven ennemi. Le marsupial expira bruyamment, loin d'être jouasse par cette situation, si seulement le monde savait le nombre de ses idées que l'horripilant saint s'était accaparé. «Voyons, par quoi commençons nous ? Le repas ou le prestige ? Une idée, Vivi jolie ?» Doux chuintements parvinrent aux oreilles du sorcier qui, à nouveau, les ignora et les balaya d'un mouvement de main. «Moi j'ai une brillante idée ! Et si tu te focalisais sur les achats vitaux ? Tu le connais ce mot, pas vrai ? Pas vrai ?»
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Vivian esquissa un sourire en voyant Spugna réclamer des caresses et lui gratouilla le menton en réponse. « Awn, pauvre bout de chou. Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? » L’opposum eut droit à une autre gratouille pour compenser ses malheurs, et le sorcier un compliment sur sa nouvelle veste de dentelle. Elle gloussa à la remarque du brun, opinant vivement de la tête : voilà qui ferait une excellente addition à sa garde-robe ! Elle ne pouvait évidemment pas compter sur son meilleur ami pour lui prêter cette veste, ayant depuis longtemps -pas si longtemps- fait le deuil de cette idée de troc entre amis, rendue impossible par les tendances kleptomanes du brun. « Où est-ce que tu l’avais déniché ? » Le museau de Spugna tapoté avec sympathie, elle gonfla ses joues d’agacement en direction de Veleno, prête à voler au secours du pauvre familier. « C’est pas gentil de mettre ça sur le dos de Spugna, comme de ne pas me rendre mon haut en velours, ça fait deux mois que tu m’avais dit que tu me le rendrais ! » Elle prit tout de même son bras, comme si de rien n’était, et acquiesça à l’idée volée d’aller à Harddstryd, songe qu’ils pourraient se balader aux thermes pour se détendre après leur virée shopping. « Bonne idée Spugna ! En plus, il n’y a rien de mieux qu’un passage aux thermes après une virée shopping ! Pas vrai, Bunny ? » Elle tourna son regard vers sa petite pelote de poils sur son épaule, qui remusa son museau à l’affirmative, appréciant les massages auxquels elle avait droit en y accompagnant sa sorcière.
Vivian n’eut pas à réfléchir longtemps, ignorant le commentaire de l’opposum, qui pourrait très bien lui être destinée aussi à vrai dire, elle avait très envie de se trouver de nouveaux vêtements… et un nouveau costume pour entrer incognito dans les supermarchés. « Commençons par les boutiques de vêtements ! Tu as une préférence ? Parce que moi oui ! » Et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le macabre quatuor s’était rendu à Harddstryd, guidée par une Vive au sens de l’orientation précaire dans sa ville de naissance, c’est que certaines boutiques avaient fermés et d’autres déménagées -qu’elle continuait de dire plus de six mois après être revenue !-, mais grâce à sa fidèle Bunny, elle parvint finalement à les emmener dans sa boutique préférée, également devenue favorite de sa chère et tendre femme. D’apparence très simpliste, au point d’être confondue avec une résidence discrète, l’intérieur était une véritable boutique de curiosités, décorations taxidermistes séparaient les chaussures sur les étagères, rangées de livres d’anatomie au fond de la boutique, la petite sorcière s’empressa de fouiller entre les ceintres, ravie d’être de retour à Moonlight Oddities.
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Leva innocemment les mains en l'air alors que sa belle-sœur gonfla les joues et osa lui dire que ces actes n'étaient pas fait de pure gentillesse. «Je t'ai dis que je te le rendrais et je le ferai ! Tu sais bien que je n'ai qu'une seule parole, Vivi. J’espérais simplement que tu saurais faire preuve de patience envers ton beau-frère fétiche, lui qui est si tête en l'air !» Complainte théâtrale, le revers de la main qui vint s'écraser contre son front, feint de défaillir. Répéta la proposition de son familier, tiqua lorsque les remerciements lui furent adressé, opossum frétilla du museau, ravie de voir la tentative d'usurpation de son sorcier être déjouée. «Oui, enfin, nous avons beaucoup à faire. Je ne suis pas certain que nous aurons le temps d'y faire un tour.» Tapota la main de la xinthris, les lèvres étirées en un sourire contrit, Veleno, il n'avait jamais mit les pieds aux Thermes, trouvant toujours une excuse pour lui fausser compagnie dès qu'elle émettait l'envie de s'y rendre. Montée d'angoisse le submergeait à la simple d'idée d'en passer les portes, se retrouver piéger entre des bassins débordant de l'élément maudit. Suivit la petite brune, les yeux luisant de curiosité, duo couvert d'encre traversa la ville dans un phénoménal vacarme, leurs voix percutant les bâtiments et arrachant les tympans des passants, bruyant quatuor, remarquables gothiques. Confiance aveugle envers son aînée, savait qu'elle ne côtoyait que des merveilleux endroits. Ne fut pas déçu, observa les rangées avec émerveillement, gamin excité, traversa la boutique de long en large, s'attardant sur le moindre détail. Respira à plein poumon, profita de cette si particulière odeur, mélange de fripe et de pot-pourri. Pincement au cœur, se voulu de se sentir si à l'aise dans cet environnement si familier. Ne manquait que les embruns de la mer pour qu'il se sente comme à la maison. «Et tu m’amènes ici que maintenant ?» s'écria t-il depuis l'autre bout de la boutique, faisant sursauter une employée absorbée par ses comptes. «C'est absolument divin, Vivi chérie !» ajoutait-il en s'approchant de la brunette. La rejoignit dans sa quête du vêtement parfait, déplaçant les cintres et touchant les tissus, jugeant leur qualité avant de les abandonner au profit d'une autre pièce plus intéressante encore. «OH !» Extirpa du portant une combinaison de velours noire, conçu pour sied aux morphologies féminines, ne suffirait que de quelques retouches pour qu'elle puisse le sublimer, s'imaginait déjà faire sauter la couture qui formait le décolleté, laisserait son ventre apparent. «Regarde !» Exhiba fièrement sa trouvaille, expliqua point par point son plan à sa comparse avant de s'exclamer ; «Elle sera presque plus belle que celle que j'avais à ton mariage.» Souriait de toutes ses dents, enthousiaste Veleno. «Je suis sûre qu'elle serait aussi magnifique sur toi. La reine des cimetières.» En attrapa une plus petite et la colla aux épaules de sa belle-sœur. Nouvelle lubie que de vouloir lui acheter les mêmes vêtements, transfert inconscient, réflexe gémellaire. «T'en penses quoi ?» Lui adressa un regard trépignant d'impatience, ne remarqua même pas l'opossum qui, non loin d'eux, salivait devant un bocal d'insectes.
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