RP - I broke you first
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D’un geste nonchalant, tu replaces le masque qui camoufle ton visage, ne laissant apparaître que ton regard bleu perçant. Un frisson d’excitation traverse la foule amassée autour de toi, dissimulée par le même apparat. Les murmures forment un vrombissement qui s’accentue au fil des secondes qui s’étirent doucement, comme un compte à rebours silencieux. Chacun attend le départ du défi de ce soir avec impatience. Mais toi, tu n’as d’yeux que pour cette statuette, ornée d’une unique pierre précieuse qui trône au centre de la pièce. Ton père serait sans aucun doute jaloux de voir un bien si rare dans ta collection et ce soir, c’est ton unique motivation. Toi qui te complais pourtant seul dans ce luxe, tu ne penses qu’à une seule chose : faire regretter à ton paternel chaque mot qu’il a pu prononcer à ton égard. Et cette obsession rend le petit jeu bien plus intense. Il faut que tu gagnes et que tu sois le premier à voler ce trésor. Ton honneur est en jeu. Sa valeur – pour une fois – te semble presque secondaire. Un signal sonore retentit enfin, lançant le départ sans plus de cérémonie. Le mystère fait partie du charme de cette soirée exceptionnelle. Ta mâchoire se crispe et impuissant, tu vois la statuette disparaitre dans le sol afin de rejoindre une salle sécurisée plus bas dans ce dédale sécurisé. La prochaine fois que tu la verras, son destin sera scellé. Et tu dois à tout prix être celui qui décidera de son sort. Sans attendre, tu te lances dans la partie. Tes yeux observent la pièce afin de choisir la meilleure issue, celle qui te permettra d’arriver le premier au bon endroit. Te laissant guider par l’électricité, tu te glisses dans un couloir qui semble mener au système d’alarme sophistiqué du bâtiment. Tes doigts effleurent le mur, cherchant le boitier dissimulé derrière l’une des dalles. Toutes identiques. L’électricité t’embrouille, passant à plusieurs endroits. Mais plus encore, c’est un regard fixé sur toi qui te perturbe. Alors que tu te retournes, tu réalises que tu ne peux pas apercevoir ses prunelles inquisitrices derrière le masque. Seule sa bouche est visible. Une belle bouche, pulpeuse, aux lèvres tentatrices et familières. Pourtant, tu ne parviens pas à te souvenir où tu l’as déjà aperçue. “Si tu cherches à t’allier à quelqu’un, t’es au mauvais endroit. Je fais cavalier seul.” Il est hors de question que tu partages le butin avec qui que ce soit. Ton père arriverait à tourner ta réussite en fraude si seulement la moitié de la statuette t’appartenait. Plutôt perdre que de se contenter d’une demi-victoire. Alors que tes doigts se baladent encore sur le mur, tu sens une aspérité, ainsi qu’un fourmillement plus dense d’électricité, mais surtout la chaleur familière de la technologie. Imperturbable, tu parviens à ne rien laisser entrevoir de ta satisfaction. Tu ne veux pas que l’intrus profite de tes découvertes. “Pourquoi tu ne vas pas observer quelqu’un d’autre ?” Ce n’est pourtant pas le choix qui manque, ça grouille partout, dans tous les couloirs. Et les autres seront peut-être plus joueurs, moins réticent à l’idée de faire une alliance avec quelqu’un d’autre.
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Tes lèvres s'étirent en un sourire carnassier, le regard étincelant d'un éclat avide sous le masque d'apparat porté pour la soirée. L'objet de ta convoitise est érigé au milieu des convives, mais ce n'est pas tant la statuette qui attire ton attention, mais le joyau coincé dans sa poitrine, l'œil-du-soleil aussi éclatant que l'astre même. C’est pour lui que tu t’es déplacé ce soir, et c’est avec lui que t’es bien décidé de repartir. Tu ne t’intéresses toutefois pas au pâle réplica mis en scène pour divertir la foule, d’après ta source, l’originale est dissimulée dans une pièce calfeutrée au sous-sol, lourdement enchantée. Tu t’humectes les lèvres, trépignant d'impatience à l'idée de rajouter une nouvelle infraction impossible à ton palmarès. Tu jettes un regard entendu vers Iniko perché en haut, puis réajuste ton masque. Il ne faudrait pas qu'on te reconnaisse déjà avant même de débuter, ruinant ta seule opportunité. Une coupe de champagne à la main, tu profites du lancement pour scruter ton entourage, scannant la foule de participants enthousiastes qui se lancent en chasse des énigmes répartis dans le musée transformés en chasse au trésor pour l’occasion. Ceux-là ne sont venus que dans le but de se distraire, alors tu t'en détournes pour continuer ton analyse, mais c'est finalement Iniko qui repère un convive plus suspect que les autres, t’indiquant sa direction. Tu le vois à une certaine distance, la démarche gracile et les doigts caressant le mur pour suivre un chemin visible que de lui. Who are you. Ton regard ne le lâche pas sous ton masque, et tu avales ta coupe d'un trait avant de la reposer sur un plateau, lui emboîtant le pas. Il y a quelque chose de familier dans la façon dont il se déplace que tu n'arrives pas à identifier, ton instinct te souffle que ce dernier n'est pas venu pour profiter de la soirée, et aurait bien le même goal que toi. Tu sais qu’il a remarqué ta présence dès l’instant où il détourne son visage du mur pour te lancer un regard accusateur. – Si tu cherches à t’allier à quelqu’un, t’es au mauvais endroit. Je fais cavalier seul. Il y a définitivement quelque chose qui te trouble à son sujet. Tu ne sais pas si c’est l’intonation de sa voix étrangement familière, l’intensité de ses iris bleus braqués sur toi qui te tord le bide. T’as senti ton cœur faire un bond dans ta poitrine. Ce n’est pas un hasard, tu le connais, tu en es sûr. – Pourquoi tu ne vas pas observer quelqu’un d’autre ? Tes lèvres se tordent en une moue faussement vexée, mais tu ne fais pas mine de t’éloigner, penchant légèrement la tête sur le côté. – Mais c’est toi que je veux observer, que tu réponds, ton sourire s’étirant un peu plus à son regard ennuyé. Tu te rapproches, ta main se posant sur la cloison, retraçant le même parcours jusqu’à piéger la main de l’inconnu sous la tienne, l'empêchant de s'y extraire. Tu peux sentir une décharge électrique te parcourir au même instant. – Alors comme ça tu crois pouvoir trouver la statuette en suivant le système d’alarme ? C’est plutôt intéressant comme approche. Tu lâches sa main, petit sourire au coin. – Sauf que ce n’est pas dans cette partie du bâtiment que se déroule le jeu… Tu pointes de la tête derrière toi, là où tous les autres continuent de résoudre les énigmes pour trouver la fausse statuette. – Peut-être que je devrais alerter les gardes à ton sujet, que tu souffles, les yeux pétillants de malice avant de rajouter finalement. – Ou bien tu me laisses t’accompagner. Au choix.
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Ton regard cherche Khoda, qui fouine dans un autre recoin de la salle. Comme s’il pouvait percevoir ton appel silencieux, il se tourne un instant vers toi. Pour autant, tu ne laisses rien entrevoir. La situation n’est pas encore hors de contrôle, bien qu’elle te dérange. “Mais c’est toi que je veux observer” Son sourire a quelque chose de perturbant. Tu as le sentiment d’y avoir déjà succombé, d’avoir déjà joué à un jeu dangereux avec cette commissure irrésistible qu’il creuse sur sa joue. Mais tu ne peux t’y attarder car, déjà, sa main suit le même chemin que la tienne sur le mur avant de la rejoindre. Piégé, tu sens sa paume se poser sur le dos de ta main. Une décharge passe à travers vos peaux et tu frissonnes malgré toi. Qui est ce mec ? Cette pensée t’obsède bien plus que tu ne veux bien l’admettre. “Alors comme ça tu crois pouvoir trouver la statuette en suivant le système d’alarme ? C’est plutôt intéressant comme approche." Enfin sa main libère la tienne et tu sens que tu peux respirer à nouveau librement, libérant la tension accumulée instinctivement dans ton corps. “Sauf que ce n’est pas dans cette partie du bâtiment que se déroule le jeu…” Les sourcils froncés, tu jauges l’inconnu, sans pouvoir réellement le voir. Seul son sourire satisfait peut te répondre. Il semble avoir plus d’informations qu’il n’y paraît, comme si les règles du jeu étaient soudain truquées et tu détestes ça. “Peut-être que je devrais alerter les gardes à ton sujet” Pour leur dire quoi ? Tu n’as rien fait de mal... Pour l’instant du moins. “Ou bien tu me laisses t’accompagner. Au choix.” Ce petit chantage ne fait que t’agacer davantage. Rien chez lui ne t’inspire la confiance. Mais il semble en savoir plus que toi et, bien que ça t’énerve au plus haut point, la victoire peut se jouer à ce détail-là. Et tu refuses de perdre par abus d’orgueil. “Je me fiche de ce que tu peux leur dire, tu n’as encore rien qui puisse me disqualifier. Rien que je ne puisse régler en tout cas...” Tu souris et tu sais que ton regard s’illumine. Si tu n’as pas utilisé ton charme surnaturel, tu sais qu’il comprend aisément que tu sauras te défendre contre ses allégations. “En revanche, tu as l’air d’en savoir beaucoup sur le jeu... Beaucoup trop.” Délaissant le mur, tu te rapproches de lui, tes iris bleus braqués sur ses lèvres pulpeuses, comme si tu t’apprêtais à les dévorer. Pour autant, tu n’en fais rien, t’immobilisant à quelques centimètres. “La statuette qu’ils ont fait descendre dans une autre salle et dont on cherche à résoudre l’énigme n’est donc pas la bonne ?” Ta voix n’est qu’un murmure, vibrant agréablement entre vous, afin que personne d’autre ne puisse participer à cet échange qui, de l’extérieur, peut sembler plus intime qu’il ne l’est réellement. “Alors où est la vraie dans ce cas ? Si tu le sais... dans ce cas, j’accepte de te laisser m’accompagner.” Tes doigts se glissent le long de son bras. Un contact furtif mais bien plus intrusif que tu ne l’aurais voulu. Sans que tu ne saches pourquoi, tu as terriblement envie de flirter avec lui, sans aucun rapport direct avec le jeu. Il veut déjà faire équipe avec toi, tu n’as aucun besoin réel de le charmer. Du moins en apparences, car en réalité, tu as terriblement envie de le toucher.
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Plus tu l'observes, et plus la sensation de le connaître devient persistante, mais pour la grâce d'Isneih, tu n'arrives toujours pas à savoir qui il est. Sous le masque obsidien doré, tu profites que ton regard lui soit dissimulé pour scruter tout ce qui t'est révélé avec attention, cherchant à l'identifier d'une quelconque manière. – Je me fiche de ce que tu peux leur dire, tu n’as encore rien qui puisse me disqualifier. Rien que je ne puisse régler en tout cas… Il a le sourire arrogant de celui absolument certain d'arriver à ses fins. Tu le regardes se rapprocher, son attitude agacée rapidement remplacée par un intérêt que ton corps perçoit d'un frisson. Ses yeux bleu vif ont dérivé sur tes lèvres que tu t'humectes instinctivement, troublé par ce revirement. Tu n'es là que pour l'œil-du-soleil, mais tu dois bien avouer que la soirée prend une tournure agréable que tu n'avais pas anticipée. Il est si proche que tu n'aurais qu'à te pencher pour le rencontrer en chemin, et tu es presque tenté par l'idée saugrenue. Focus. – La statuette qu’ils ont fait descendre dans une autre salle et dont on cherche à résoudre l’énigme n’est donc pas la bonne ? Tu te retiens de rouler des yeux à sa question, puis tu te rappelles qu'il ne peut pas voir ton expression. Est-ce qu'il pense sincèrement qu'un artéfact aussi précieux serait ainsi exposé sans protection ? Accessible à tous ? – C'est bien ça. – Alors où est la vraie dans ce cas ? Si tu le sais... dans ce cas, j’accepte de te laisser m’accompagner. Tes lèvres s'ourlent en un sourire amusé. Tu ignores encore s'il est persuadé qu'il faut trouver la réelle statuette pour gagner le jeu, ou s'il le veut pour lui – et à cette pensée, tu plisses des yeux pour le jauger, mais peu importe ses réelles motivations, tu comptes bien l'utiliser pour trouver l'emplacement, tout en prétendant qu'il s'agit bien toujours du jeu. Et lorsque vous arriverez enfin devant l'artefact, tu repartiras avec, laissant le pauvre subir les répercussions du vol. C'est un bon plan. – Ils doivent résoudre plusieurs énigmes avant de pouvoir arriver jusqu'ici, sauf qu'avec ton don, je pense que tu es capable de trouver son emplacement sans devoir passer par les indices, ce qui nous donne un énorme avantage… Et parce que tu ne veux pas qu'il soupçonne pourquoi tu es réellement là, tu ajoutes. – Je te propose de partager le gain de la récompense quand on l'emportera. Pourquoi pas 60/40 ? Que tu souffles contre ses lèvres, grattant un petit centimètre supplémentaire. – Vu que tu es celui qui trouvera son lieu… Tu veux qu'il se sente important, le choyer pour te faire gagner un temps aussi précieux. Pour peu qu'il sache vraiment ce qu'il fait. Ton regard glisse sur les lèvres pulpeuses, alléchantes. T'es presque tenté d'aller un peu plus loin vu comment il répond si positivement à ton badinage, mais tu crains d'y prendre un peu trop goût. – Il ne faudra pas se faire surprendre par les employés du musée, ils vont savoir qu'on ne respecte pas les règles… Tu le laisseras croire que vous êtes toujours dans le jeu, mais en réalité, vous allez entrer dans une zone non autorisée du grand public. – On y va ? Tu t'écartes à contrecœur, mettant une distance plus raisonnable, et nécessaire vu l'attraction entre eux. Tu l'invites à poursuivre ce qu'il faisait avant ton intervention, tout en gardant un œil sur vos arrières. Tu ne sais pas où est Iniko, il aurait déjà dû te rejoindre mais peut être qu'il n'ose pas vu qu'il n'est pas seul, et il se dit que ce n'est pas plus mal, ça évitera d'être identifié trop facilement lorsque tu lui feras porter le chapeau. Le brouhaha des joueurs s'est éteint maintenant que vous vous êtes enfoncés dans les couloirs. Tu le suis, curieux de savoir ce qu'il peut bien ressentir sous ses doigts. Te demandant la sensation qu'ils pourraient avoir sur toi. Pendant qu'il se concentre sur le réseau électrique, toi tu te concentres sur lui, admirant sa démarche chaloupée, ses fesses bombées. C'est que ce que tu vois te plaît. Beaucoup trop. Et ça n'aide pas qu'il n'ait pas l'air désintéressé. Alors que tu allais ouvrir la bouche pour lui demander s'ils se rapprochent de l'objectif, tu perçois des bruits de pas dans un couloir adjacent, se dirigeant vers vous. Tu le vois se retourner vers toi, entendant aussi les deux gardes. Tu cherches du regard une échappée, mais il n'y a aucun endroit où se cacher, et vos baguettes n'ont pas été autorisées à l'entrée. Alors tu improvises, et au même moment où les deux apparaissent dans l'angle, tu pièges ton partenaire du crime contre le mur, une cuisse contre l'entrejambe, profitant de sa surprise pour glisser ta langue dans sa bouche entrouverte. Ses lèvres sont exactement comme tu te les aies imaginé, et tu profites de la situation pour prolonger l'échange le plus possible, l'embrassant avec fougue. Jusqu'à ce que le garde tousse pour signaler leur présence, et que tu t'écartes brusquement, les lèvres humides et la respiration bruyante. Et un début d'érection que tu vas devoir maintenant gérer. – Qu'est-ce que vous faites ici, vous ne devriez pas… – OUPS, pardon ! On est désolé, on s'est un peu laissé emporter par heu… le moment. On est où exactement ? C'est pas ici le jeu ? Tu t'exclames d'une voix forte, gloussant comme un idiot ayant bu un peu trop de coupes de champagne. Les deux gardes, plus agacés qu'inquiets, vous pointent la direction opposée, et tu les remercies jovialement, attrapant la main de ton compagnon pour le tirer, alors que l'un des gardes grogne à son comparse qu'il en trouve tous les ans en train de se bécoter dans les recoins cachés du musée. Vous bifurquez dans un autre couloir, et une fois hors de vue, tu lui lâches la main, te plaquant au mur, l'oreille tendue. Dans un murmure inaudible, tu lui souffles. – On attend quelques minutes et on y retourne.
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