RP - nights are for thieves
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Le nuit a recouvert la ville de son manteau épais, les ténèbres sont à chaque coin de rue, prêt à mordre la moindre parcelle de peau qui dépasse du peu de lumière que les quelques vieux lampadaires projettent avec difficulté. Dans une des rues de ce quartier malfamée se distinguent quatre silhouettes, quatre inconnues se mouvant avec empressement, chacun ayant une destination précise en tête, un endroit à rejoindre qui les a forcé à emprunter ce chemin peu recommandable. L'une d'elles se détache à la lumière, jeune femme à l'allure de porcelaine, fragile, une tignasse rousse qui cascade sur de frêles épaules, peut-être est-ce cet aspect ingénu qui a attiré le malfrat qui doté d'une habilitée certaine agrippe la belle chevelure afin de la tirer en arrière et pouvoir plaquer une main gantée contre sa bouche ce qui n'empêche pas un cri de s'échapper, vif, qui attire l'attention des trois autres passants. Une femme élégante à la peau dorée presse le pas vers la scène qui se déroule non loin tandis qu'un homme imposant se décide à suivre le bruit afin de pouvoir en déterminer la cause et dans cette cacophonie, celui qui est le plus proche, alors qu'il exécute un mouvement pour intervenir, dans un claquement des rotules tombe au sol, une magie d'ossikinesis qui lui laisse une douleur vive.
- Résumé:
- Isren se fait attaquer par une personne masquée, Zohra se trouvant non loin voit la scène, Makoa se trouve à quelques mètres et n'a pas vu direct sur ce qui se déroule, quand à Nero, il est le premier à vouloir s'interposer et dans la surprise est aussi attaqué.
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La nuit est mon domaine, généralement. Si je n’aime pas le noir complet, j’ai la chance d’avoir une vision relativement bonne dans la pénombre. Les mains dans les poches, les sens en éveil, je surveille le quartier comme à mon habitude. Ces derniers temps, le calme plat me donne cette sensation d’une tempête approchant à grands pas. A moins qu’il s’agisse d’une nouvelle crise de paranoïa? Difficile de le savoir. J’opte pour la prudence, et reste aux aguets en conservant mes patrouilles habituelles.
C’est un cri soudain qui attire mon attention. Celui d’une femme, qui termine bien vite étouffé par quelque chose. L’adrénaline monte en moi; je comprends que le danger est proche, et là où n’importe qui d’autre aurait le réflexe de fuir, je ressens le besoin viscéral de m’approcher de l’action. D’un mouvement vif, me voilà donc à jouer au preux chevalier en m’enfonçant dans cette ruelle trop sombre à mon goût.
“Hey, tu…MERDE!”
Une vive douleur me prend aux jambes, tant et si bien que je finis vite à genoux par terre. Très mauvaise idée; le craquement que j’ai perçu était visiblement lié à mes rotules, qui se sont déplacées sans aucune raison. C’est clairement une manifestation d’ossokinésie, je n’ai jamais eu ce genre de problème par le passé. Serrant les dents pour ne pas hurler de douleur, le teint blême mais le visage en apparence impassible, je sors immédiatement mes poignards et porte mon attention entière vers l’agresseur. Ce n’est pas parce que je suis à terre que je suis hors d’état de nuire, loin de là.
“Lâche-la, imbécile.”
Mes mains tremblent légèrement. Pas de crainte, oh non; ma vie a été en danger suffisamment souvent pour que je ne ressente plus cela. Mais privé de mes jambes, je pars avec un désavantage certain. Qui sait ce qu’il serait capable de faire? A ce stade, c’est un concours de vitesse. Est-ce que je serai suffisamment rapide pour lui planter une lame dans la gorge, ou aura-t-il le temps de bouger d’autres articulations? Jusqu’où s’étendent ses pouvoirs? Qui est ce type, à la fin?!
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Vagabonder dans les rues d’Allanolstryd tard le soir, ce n’est pas dans ses habitudes. Mais Zohra a des choses à faire. Services rendus à quelques clandestins dans le besoin. Vipère à cornes remplit son rôle, coûte que coûte. Livraison d’un bien précieux. Valeur sentimentale inestimable. Remise en mains plus ou moins propres. Sorcière de parole, elle aurait pu envoyer son ombre, si elle n’avait pas juré de le faire elle-même. Sa mission accomplie, elle ne s’attarde pas. Ne pas inquiéter. Ne pas créer de doutes. Opérer en toute discrétion. La nuit n’est cependant pas son domaine de prédilection. Soleil en gardien protecteur. Chaleur en nécessité. Mise en pratique du cinquième temps de sa pyrokinesis. Monte température autour d’elle. Exercice ludique. Elle aurait pu continuer son petit entraînement improvisé, si une ombre pernicieuse n’avait pas décidé de causer du chaos sous ses yeux vigilants.
Tout est allé vite. Félin à ses talons gronde devant la scène qui se déroule devant eux. Jeune femme en victime. Premier sauveur en déroute, genoux à terre sans aucune intervention directe du trouble-paix. De l’ossokinesis ? Ça en a tout l’air aux yeux de la disciple de Saarh. Sorcière aux aguets. Feu dans les veines, prêt à immoler qui osera s’imposer à elle. Envoie Bastet au loin, épargner le familier à tous prix. Si possible, créer une diversion. Gagner du temps, tandis que le guépard s’en va quérir les premières forces de l’ordre qu’elle pourra croiser. Communication de familier à familier. Ça peut marcher. Ça doit marcher.
Talons claquent sur le pavé. Zohra n’est pas de ceux qui courent ou se précipite. Observe. Analyse. Décortique la situation avant d’intervenir. Attire volontairement l’attention sur sa personne.
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Massive silhouette se détache d'l'obscurité, les yeux qui raclent le trottoir, s'presse d'rentrer chez lui sous l'regard d'la Lune. Longue et harassante journée avait eu raison du Champion, n'aspirant plus qu'à r'trouver la quiétude d'son foyer et les bras d'celle qui l'attend, peut-être. Presse l'pas en entrant dans l'quartier aux briques sanguinolentes, sait sa maison proche. Un cri déchire la nuit. S'dresse de toute sa hauteur, les muscles tendus, animal aux aguets, s'met à galoper en direction du bruit, désormais tut. Croise un félin à la course effrénée, l'entend feuler, accélère la cadence. Débouche rapidement dans une ruelle, bien trop peuplée. Capte immédiatement la présence de l'homme masqué, jette un r'gard à la môme à la bouche obstruée, celle qu'à du hurler. S'attarde à peine sur l'type à terre. L'odeur d'clope lui fait tourner la tête, remarque une femme appuyée au mur. Spectatrice étrangement sereine. Reporte son attention sur le malfrat, pousse un soupire las, fait une croix sur ses projets d'soirée paisible. Sent l'appel des braises, pourrait détourner les flammes qui consument l'tube de nicotine, aurait pu en faire un truc si elles étaient plus abondantes. S'contente d'dégainer, arrache brutalement l'flingue de sa ceinture et le braque l'type. Pourrait tirer, si la tronche que d'la môme n'était pas dans le viseur. «Il fout quoi à terre, l'autre guignole ?» Signe d'menton en direction du Dohva. Vive douleur dans l'épaule se propage brusquement le long de son bras tendu, réponse qui ne s'était pas faite attendre. Lâche l'arme dans un grognement bestial. Épaule luxée, articulation complètement déboîtée. Usage évident d'ossikinesis. L'Axis offre au malfaiteur un r'gard incendiaire, lui ferait quand même la misère, c'était clairement pas la première fois que ses os foutaient l'camp. A d'jà vu pire.
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La douleur vive altère une partie de mes sens, mais je comprends vite que nous ne sommes pas seuls dans cette ruelle. C’est qu’une agression de ce genre a son public, et si je comprends bien, celui-ci n’a aucune envie de m’assister. Pire encore; lorsque je reconnais la voix mélodieuse du bourrin des Orrho, je me sens encore moins en sécurité.
“Guignol?!”
Karma is a bitch, comme certains le disent. Immanitas touché lui aussi, et bien que la situation ne s’y prête pas, je jubile intérieurement. Le voir remis à sa place en une fraction de seconde me fait presque oublier ma propre chute. Au moins, je pourrai me remémorer cette soirée avec légèreté, si nous nous en sortons tous indemne.
Les méninges qui tournent à pleine vitesse, se remémorent d’anciens cours. Ossikinesis; un adorateur de Cethis ou Gmorha, à l’évidence. Un penchant certain pour Gmorha à mon avis, mais ce n’est qu’une intuition sans fondement que je balaye dans un coin de ma tête. Troisième temps? J’ai du mal à évaluer son âge, mais il semble suffisamment à l’aise avec sa magie pour agir aussi rapidement, sous pression. Fuck, la douleur m’empêche de réfléchir. Pourquoi un ossikinésiste agresse-t-il gratuitement dans cette ville? La demoiselle semble sans défense, sous le choc peut-être. Nous devons agir vite, avant de subir bien plus que quelques déboîtements d’articulations.
Mes lames approchent de l’adversaire, contrôlées par ma pensée. Je suis bien obligé d’y placer toute ma concentration, alors qu’une goutte de sueur coule sur ma tempe. J’ai connu pire, comme douleur; ça n’en rend pas celle-ci moins gênante.
“Tu es en minorité. Lâche-là. C’est mon dernier avertissement.”
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L'agresseur n'est pas armé, si l'on fait exception de cette magie qui a dévié des articulations et pourrait broyer des os. Semble réactif, doté d'un certain sang froid, recule néanmoins de quelques pas devant les menaces du Caelum, entraînant avec lui la rouquine. Faut dire que l'aerokinesiste a des arguments plus que tranchant. Semble déterminer à ne pas lâcher sa victime, et l'Makoa il se demande bien pourquoi. Quel genre de maniaque est-ce là ? Essaie d'profiter de la diversion offerte par l'piaf pour remettre la main sur son flingue. A à peine refermer ses doigts sur la crosse qu'il est prit d'une nouvelle douleur, plus vive encore que la précédente. Blessure silencieuse, pernicieuse. Cette fois, ce sont ses muscles qui ont été touché. Les tendons pectorales qu'ont été déchiré. Aura un sale bleu qui lui dévora la moitié d'la poitrine, pourra pas soulever le flingue sans couiner, pourra pas tirer sans qu'l'recul l'bousille davantage. Y a la douleur qui lui vrille l'cerveau, y a des connexions qui pètent, des neurones qui répondent plus. Il perd le contrôle, le Makoa, y a sa magie qui déconne, les braises d'la clope d'la spectatrice effacée qui s'intensifient, les pensées des personnes présentes qui l'submergent, ça cause dans tout les sens. Y a la rouquine qui flippe, y a l'agresseur qui panique, y a le guignol qu'est pas fichu d'aligner plus d'deux phrases. Il perd l'fil l'Makoa, finit par ne plus savoir dans quelle cervelle y s'trouve. Grognement bestial. A du abandonné son bon sens dans un aut' ciboulot. Se rue sur l'type masqué, a presque zappé la présence d'la demoiselle en détresse, qui l'regarde avec des yeux ronds. Chope la main qui lui obstrue la bouche, entend un craquement, sait pas si ça vient de lui ou d'l'étrange rotation qu'a fait le poignet d'l'ossikinesiste. Voit la rouquine détalée, attirée par les bras de l'aut' femme, a du trouver du réconfort dans cette présence presque maternelle, entend des bruits étouffés. Est pas assez éveiller pour comprendre qu'elles ont préféré quitter le lieu de l'altercation, peut-être pour s'mettre à l'abri, peut-être pour permettre à la victime de se remettre de ses émotions.
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