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the forgotten city
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RP - Don't pretend that you don't love the pain

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forgotten city
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coventus de qheer
INRP
HRP



Don't pretend that you don't love the pain
@"lysandre blair-rossi" & @"nerea merigold"
12.07.22

Y avait cette odeur si particulière qui lui emplissait les narines, ce doux parfum d'asphalte brûlé et d'essence fumée crachée par les pots d'échappements tressautant sous les moteurs furieux. L'adrénaline d'la course, appuyer sur la pédale pour faire s'élancer le bolide, ça lui manquait, tendrement, mais sa.on gardien.ne l'avait eut à l'œil tout le début de soirée, notamment lors des inscriptions et des vérifications des pilotes. Il avait bien tenté de se glisser dans un des véhicules mais comme un chien flairant sa proie, iel l'avait alors extirpé de l'habitacle avant de le jeter dans les gradins avec un seul regard qui lui avait fait comprendre de pas faire le con ou iel le castrerait certainement. C'est ainsi que Lys assistait donc à la course avec un poignet dans une attelle des plus précaires, boudant les premières minutes comme un gamin à qui on a interdit sa sucrerie du soir avant d'être happé par les exclamations de ses colocs, finalement prit dans la course surtout pour observer sa sœur mettre la pâtée à un p'tit nouveau de chez nyankhe.  

« Elle a intérêt à gagner la Roussi, j'ai mis un petit pactole sur son cul. »

Déclama soudainement Bill avec son tact légendaire, faisant pouffer le frère qui décida à ce moment de se lever de son siège pour se pencher sur la barrière en frappant le dos de son ami, le visage fier.

« Elle va les éclater tu veux dire? »

Qu'il rit Lys en observant les derniers passer sous eux, les perdants qui remonteront certainement pas dans les premières places, encore p'tits rookies du bitume. Et c'est dans cette excitation que y a un truc qui le dérange, comme une sensation dans l'arrière de son crâne qui veut pas disparaître, l'obligeant à détourner son regard de l'écran géant diffusant l'endroits où sont actuellement les coureurs et qu'ils peuvent pas voir de là où ils sont postés. Ses prunelles cherchent un instant la foule comme dans l'espoir de comprendre ce qui peut bien avoir attiré son attention et c'est à c'moment fatidique qu'il la remarque, cette fameuse chevelure blonde dont quelques mèches rebelles s'envolent avec la brise nocturne. Nerea. Et ça le fait froncer les sourcils le Lys parce qu'avant d'être celle avec qui il désire le plus échanger quelques mots, c'est aussi l'héritière des Haseus qui sont loin d'être sur un territoire favorable. Et il a beau faire taire cette envie de la rejoindre qui hurle dans sa boîte crânienne, y a ce sentiment qui le quitte pas, cet instinct de protection qui est le même que quand ils étaient gosse et qu'il lui volait des crayons de couleurs pour que jamais elle ne s'arrête de dessiner. Alors il reste immobile dans ce sentiment de "j'sais pas", l'observe, la surveille, jalouse celui qui se tient à ses côtés, petit héritier qheer qui fait l'fier en prenant la main de la jolie blonde pour la tirer vers les rambardes certainement afin d'être plus proches de l'action, les rapprochant aussi de lui et ses colocs hurlant à plein poumon, perdus dans une engueulade incongrus sur qui doit sa tournée de bière. Et c'est peut-être ces exclamations puissante qui attire finalement leurs attention puisque bientôt Nerea se tourne vers eux et leurs regards se croisent quelques secondes avant que Lys ne le détourne, osant même plus respirer, se disant bêtement que si il reste assez immobile elle captera pas que c'est lui. Pendant un long moment le brun il peut presque le sentir son regard persistant sur lui, mais il bouge toujours pas, devient presque rouge de retenir sa respiration avant qu'une main ne s'abatte violemment sur son épaule, l'envoyant en avant, l'obligeant au passage à remplir ses poumons dans un étouffement ridicule. Super.

« MAIS CA VA PAS? »

Qu'il s'écrie le Lys en jetant une œillade noire à un Miguel quasi hilare qui fait alors un signe de tête vers la route où effectivement sa sœur tourne bientôt dans un crissement de pneus digne du dérapage qu'elle présente à une foule en délire. Et ça s'excite chez les Rhiat qui hurle le prénom de la Roussi avec enchantement. C'est une distraction assez puissante pour qu'il ne s'mette à chanter lui aussi le prénom d'la première actuelle, fière d'la voir toujours se débrouiller comme une chef malgré les interdictions et les barrières qu'ils lui mettent pour plus qu'elle concours. C'est quand finalement elle disparaît au troisième virage pour continuer plus loin qu'il se permets de rejeter un regard vers la blonde, qui est toujours là mais en pleine conversation avec le qheer qui bientôt hoche la tête et s'en va la laissant seul. Et il devrait pas, il le sait, mais y a encore et toujours c'putain de sentiment qui l'oblige à lâcher sa bande pour l'approcher, bande trop occupé à se redisputer parce que apparemment Raton a changé d'avis et veut plus payer les bières pour remarquer que le Roussi les délaisse. Se glissant au milieu des membres de son coventus surexcité, il arrive bientôt à sa hauteur et y a pas la place à l'hésitation parce que derrière lui il entend deux de ses membres chuchoter sur un ton mauvais "ce serait pas l'héritière des autres cons?" "pour qui elle se prend à se promener seule comme ça? elle pense quoi? qu'on lui doit le respect?". Et l'a pas le temps d'en écouter d'avantage qu'il a fait les derniers pas pour se glisser à ses côtés, comme dans l'idée d'offrir sa protection, parce que si il est avec elle, ça va faire jaser mais au moins aucun Rhiat n'aura dans la saugrenue inspiration de lui faire regretter sa présence.

« Toujours aussi téméraire à ce que je vois? Il me semblait que papa merigold t'avait apprit à ne jamais faire confiance à un Rhiat. »

Et ça devait être une blague, un truc léger pour entamer une conversation -après 11 ans putain- mais ça sort maladroitement, parce que y a peut-être un peu de venin derrière ses paroles quand il a encore le goût amer de sa dernière rencontre avec le fameux paternel lui ayant interdit de causer à sa progéniture. 11 ans putain de merde. Mais elle est là, devant lui, plus proche que jamais, elle a son attention sur lui et ça le rend nerveux, il aimerait ravaler ses paroles mais se retient, décidant simplement de détourner le regard pour observer la course sur l'écran. Se distraire du mieux possible.

« ça fait un bail. »

No shit sherlock.

:copyright: imoonf1

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