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RP - Meet me in the graveyard

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coventus de qheer
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meet me in the graveyard
@"isabeau de fez" & @"vivian de santis"
28 juin 2022

tw mention de mort, de tragédie, d'abandon familial et de dégénérescence mentale

Isabeau se rend toujours de manière aléatoire, au cimetière. jamais les jours d'anniversaire, de naissance ou de mort. elle veut être seule. ne pas risquer de croiser qui que ce soit, certainement ces hypocrites de Nyankhe. ils voulaient la voir vivre cachée, ne l'ont jamais assumée ? soit, qu'ils croisent les doigts pour que leurs chemins ne se rencontrent plus jamais. rancune à la dent dure cachée sous les airs de poupée. elle s'y rend toujours seule. Jaime délirant, persuadée qu'elle fait toujours partie du monde des vivants ne saurait supporter d'être confrontée à la réalité que sa couche éternelle se trouve sous un globe de pierre six pieds sous terre, son corps pendant vingt ans aimé aujourd'hui froid et inanimé. même le sarcoramphe n'ose vraiment l'approcher, sait qu'il vaut mieux éviter toute tendresse trahissant quelque faiblesse qu'il faudrait réconforter.
le soleil tape encore fort sur son crâne tandis qu'elle traverse le portail des champs élysées. l'été est anormalement chaud cette année. encore un dérèglement probablement dû aux humains, et leur folie des grandeurs démesurée. dans le ciel, Hippocrate trace de petits cercles au dessus de sa tête, comme pour lui faire de l'ombre. du bout des lèvres, elle exsude un petit air frais autour d'elle. tout deux savent très bien qu'Isabeau est une créature froide.
elle déambule dans les allées, ses yeux se posant au hasard sur des pierres tombales tantôt fraichement gravées tantôt par le temps effacées. parfois, il y a des noms qu'elle reconnait, elle croit. de pauvres âmes venues confiées leur santé aux mains expertes de l'hospitium qui n'a pas pu les soigner. bien évidemment, elle connait parfaitement l'emplacement de l'objet de sa visite. mais chaque fois qu'elle erre dans ce purgatoire de corps, elle ne peut s'empêcher de se balader, comme pour rendre hommage à ceux que le conventus n'a pu aidés. à ceux envers qui ils ont échoués. elle ne s'en sent pas personnellement responsable, loin d'être sur le front de la bataille pour la vie, mais les traditions sont ce qu'elles sont et puis : qui sait qui parmi ces dormants se trouve là à case de son parent.

sa promenade sordide achevée, elle sert plus encore le bouquet de jasmins dans sa main. il est temps de rendre ses hommages à la mère qu'elle n'a jamais vraiment connue. le vautour s'éloigne, va se poser à quelques pierres tombales, s'occuper de son plumage, prétendant ignorer le deuil que sa compagne n'a jamais su vraiment réaliser. peut-on réellement se remettre de la perte d'un être que l'on n'a jamais vraiment connu ? même les fleurs, elle n'a jamais su qu'elles étaient ses préférées : c'est du père que l'information a été obtenue. parfois elle ne se sent pas légitime de se trouver là, de s'asseoir à côté d'elle et cherche quels mots lui adresser. elle ne sait pas si elle aurait été fière ou si elle aussi aurait préféré l'aînée. peut-elle lui en vouloir ? ils préfèrent tous l'aînée.
avance machinalement vers le tombeau maternel, les tergiversions qui parcourent comme à leur habitude la cervelle quand soudain se voient interrompues par une sensation désagréable d'urgence de la part d'Hippocrate. y a quelque chose qui cloche.
le pas se presse, trace droit vers la tombe comme une charogne sur sa proie. agenouillée devant le marbre immaculé, une jeune femme à la chevelure de jais et à la peau de porcelaine toute tatouée. Isabeau ne la connait pas, ne discerne pas même son visage, mais elle sait qu'elle n'a rien à faire là. elle est de toute évidence trop jeune celle supposée reposée ici en paix. sert les dents en s'approchant lentement de son flanc gauche tandis que le sarcoramphe épaissit son plumage, la rejoignant par la droite. je peux savoir ce que tu fous là et ce que tu veux à ma mère ? a beau profané les corps, elle a le respect des tombes. ne sait pas ce que la gamine cherche là, mais elle ressent alors plus que jamais un sentiment intense de jalouse possession pour la dépouille qui git sous leurs pieds.

Spoiler:
:copyright: brittany ann zayas
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meet me in the graveyard
@"Isabeau De Fez" & @"Vivian De Santis"

Malgré ses fréquentes balades dans le cimetière, Vivian ne s’était pas recueilli sur les tombes de ses parents depuis son retour, elle préférait s'y promener sans prendre garde aux épitaphes, déposer des fleurs sur les coins de terre les plus dégarnis ou encore faire la conversation aux corbeaux. Peut-être était-ce à cause de l’anniversaire de leur mort qui approchait, ou bien de la vision bicolore avec laquelle elle avait ouvert les yeux aujourd’hui. Le pire était de ne pas avoir immédiatement remarqué l’étrange phénomène, sa chambre gorgée de noir semblait inchangée au premier coup d’œil, ce n’était que la vision de Rose, anormalement blanche qui l'avait alertée. Elle crut fermement l'avoir perdue, son corps endormi secoué jusqu’à ce que la belle se réveille, à son grand soulagement, et seulement là, Vivian remarqua à travers ses larmes que ses propres mains étaient marquées de cette même blancheur anormale. Elle n'eut pas d’autres choix que de mentir, et mettre sa réaction sur le compte d'un cauchemar, terrible frayeur rendue vivante dans ses songes.

L'ouverture précipitée des rideaux de la chambre fût la confirmation de ses craintes : il n'y avait que blanc et noir devant ses yeux. Mais ce ne pouvait être que temporaire, tous ses symptômes l'avaient été, Vivian se rattachait à cette certitude pour faire taire l’anxiété que provoquait ce rappel de l’existence de sa nécrose dévorante. Bunny resta contre son épaule un moment, nez retroussé par l’inquiétude, jusqu’à ce que Starburst n’émette un appel à l’aide, ayant réussi à se coincer les ailes entre les ossements d’un fugu, distraction bienvenue de ses pensées noires. A peine libéré qu’il précipitait son crane contre la fenêtre en ignorant les lois de la physique, comportement qui lui arracha un rire et la promesse de l’emmener au cimetière après sa journée au temple, désormais prête à représenter Xinthris auprès de ses fidèles, à nouveau chassée cette idée que sa tragédie était la manifestation d’un lien défaillant avec son divin.

Après plusieurs années sans se rendre sur leurs tombes, et sa vision bicolore n’arrangeant rien, Vivian se rendit vite compte que ses pas se faisaient hésitants, honteuse réalisation que ce chemin n’était plus si familier. Croisant heureusement le chemin d’un vieux corbeau, l’un des habitués du lieu et affectueusement surnommé Froggy, elle put lui demander de l’aide et le suivit naïvement à travers les rangées de pierre quand il affirma se souvenir de quelles dalles il s’agissait. L’oiseau s’installa sur un stèle et la sorcière s’agenouilla devant, Bunny à ses côtés et Starburst accrochée à une branche d’arbre non loin. Elle joignit ses mains, paupières closes, s’excusant tendrement auprès de ses parents pour sa longue absence, conversation à sens unique presque devenu rituel, brutalement interrompu par les reproches d’une inconnue. Confuse, Vivian observa l’étrange demoiselle au bel oiseau, ses mains liées atteignant ses hanches tandis que sa langue claqua contre son palais en agacement. « C’est MA mère d’abord, c’est écrit là- ! » Elle prenait enfin le temps de décrypter l’épitaphe et fût hautement choquée de constater qu’il ne s’agissait pas du nom de sa mère. Ni de son père d’ailleurs. Elle se tourna aussitôt vers Froggy, qui s’était stratégiquement éloigné de la scène de discorde, la tête tournée à l’exact opposé. « Froggy, tu m’avais dit que c’était ici ! »

:copyright: prima luce.
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@"isabeau de fez" & @"vivian de santis"
28 juin 2022

elle se sent bête Isabeau, d'avoir été découverte dans une situation d'anormale vulnérabilité ; elle qui coordonne toujours son attitude pour ne pas laisser transparaître tout instant où elle pourrait flancher. c'est qu'elle n'a qu'elle-même sur qui compter, pas question que cette inconnue vienne ruiner sa réputation. elle n'a pas besoin de pitié, merci, bonne journée !

à la voir s'offusquer comme une enfant qu'on aurait surprise la main dans un bocal de bonbons supposé rester intouché, Isabeau n'est pas sûre de savoir si elle a à faire à une mauvaise farce ou s'il s'agit véritablement d'une erreur bénigne de la part de cette gamine. avec son style plutôt tape à l'oeil, elle pourrait tout à fait avoir sa place parmi les rangs de Nyankhe. mais une certaine candeur se dégage d'elle que l'on retrouve rarement chez ces égocentriques vénales et frivoles. à moins qu'elle ne cache bien son jeu. quelle que soit la vérité, Isabeau n'a pas l'intention de s'éterniser à discuter avec la petite poupée toujours outrageusement agenouillée sur une sépulture qui ne lui revient pas de droit. plus le temps passe et plus elle-même ne se sent pas à sa place, pas légitime d'honorer le semblant de mémoire de cette femme qu'elle devrait sans problème appeler maman. trente ans ont passé et n'ont fait qu'accentuer cette impression de n'être qu'un imposteur à ses pieds.
se râcle la gorge comme pour se redonner de la consistance. quand la gosse interpelle un corbeau niché sur la stèle maternelle, Hippocrate s'en approche, menaçant, dévoilant toute son envergure comme si le simple fait qu'il fasse bien trois fois la taille du premier ne le rendait pas suffisamment impressionnant. ne relève pas le nom ridicule attribué au freux bien qu'elle s'étonne que son âme sœur ait pris une telle forme. les charognes se prennent plus généralement d'affection pour les sorciers qui côtoient la mort. pousse la demoiselle d'un coup de hanches et sans la regarder lui lance bien, de toute évidence ton familier s'est foutu de toi, on peut passer à autre chose ? n'attend pas vraiment de réponse. se contente de remplacer les fleurs fanées dans les vases d'albâtre. un bouquet simple, contrairement au crachat de couleurs laissés par les précédents visiteurs qu'elle s'empressera de jeter dans le container le plus proche dès qu'elle sortira d'ici. et les divins savent qu'actuellement elle n'a qu'une hâte : c'est sortir d'ici.
pourtant la gosse est toujours là. pourquoi ? qu'est ce qui tourne pas rond chez celle-là ? jette un regard autour d'elle, comme si elle attendait quelque guet-apens. mais rien. si ce n'est le silence pesant entre les deux femmes et le duel de regards auquel se prête les deux oiseaux. impasse mexicaine. blasphème, elle tire une longue cigarette de son sac à main, l'allume, prend une grande inspiration avant de se baisser au niveau de son interlocutrice et de lui souffler doucement la fumée au nez. pour qui tu bosses ? qui t'as demandé de me pister ? ma soeur, c'est ça ? légère paranoïa ? peut-être. mais elle ne comprend pas pourquoi le petit cancrelas demeure là à la fixer plutôt que de prendre ses jambes à son cou et de filer alors qu'elle lui fait montre d'une telle hostilité. sûrement, certainement, elle a quelque chose à cacher.
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meet me in the graveyard
@"Isabeau De Fez" & @"Vivian De Santis"

Vivian lança un regard confus à son interlocutrice, qui s’attelait à remplacer les fleurs devant la tombe. « Ce n’est pas mon familier. Bunny- Uh ? T’es où Bunny ? » Elle crut discerner à ses pieds la forme de sa lapine, dont la couleur noirâtre n’allait pas de paire avec son affliction d’aujourd’hui, couchée sur le dos. « ….Tu fais quoi ? » Regard sceptique devant les protestations mentales de cette dernière, qui gardait un œil ouvert vers l’immense charogne, loin d’elle l’envie de perdre une patte. Haussant les épaules, Vivian chercha son second familier des yeux, qui papillonna devant son visage à cet instant, avant de se décider à atterrir sur son œil droit, geste étrange au yeux d’autrui devenu familier pour la jeune femme. Starburst ne semblait guère se soucier de la présence du charognard, au contraire, il laissait ses ailes parfaitement étendues contre les pommettes de sa sorcière, exhibant fièrement le motif de crâne de ces dernières. « Mon familier, c’est lui : Starburst ! Froggy c’est juste un vieux corbeau qui aime voler au-dessus du cimetière. » Ce bon vieux Froggy émit un croissement désapprobateur, avant de vite se faire à nouveau tout petit après un coup d’œil lancé vers le grand oiseau qui avait eu l’air de vouloir le croquer, et s’envola sur l’un des arbres bordant le cimetière devant l’air de reproche de la sorcière. Personne n’avait de compassion pour lui, à son âge, sa mémoire ne pouvait être aussi vive que dans la fougue de sa jeunesse ! Et puis, c’était elle qui avait oublié dans quel trou ses parents étaient dévorés par les vers, s’il y réfléchissait bien, il n’y était pour rien dans cette histoire, lui !  

Bunny toujours en position fœtale à ses pieds et Starburst sur son globe oculaire, Vivian vit l’inconnue sortir une cigarette -la pause cigarette n’était-elle pas après avoir prié pour le quelconque défunt reposant sous terre ?- et, pour une mystérieuse raison, s’approcher d’elle. Surpris par la fumée, son sombre papillon battit des ailes en représailles, renvoyant l’odieux nuage gris là d’où il venait. De son côté, Vivian esquissa un rire, en observant les alentours, parce que ces questions ne pouvaient pas être adressées à elle tout de même ? Constatant que le cimetière était toujours désert, elle tourna à nouveau son regard vers l’inconnue, éberluée de ses accusations, à croire qu’elle était la folle au papillon à l’œil ! « Je travaille pour le lion. » Evidemment, semblait-elle lui dire silencieusement. « Et je ne sais pas qui tu es, ni qui est ta sœur. Et puis, j’étais là avant toi, comment j’aurai pu te traquer ? C’est pas plutôt toi qui me suis ? C’est marraine qui t’as envoyé, c’est ça ?! Tu as aidé Ernesto en Italie aussi ?! » L’arroseur arrosé, dans toute sa splendeur ! Oubliant la présence de Starburst, elle tenta de cligner des yeux avant de se résoudre à ne cligner que d’un seul œil, génie limitée par les moyens de son temps.


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@"isabeau de fez" & @"vivian de santis"
28 juin 2022

la confusion qui s'installe dans la tête d'Isabeau ne fait que l'agacer plus encore. elle a beau essayer d'ignorer les baratinages de la gosse dans son dos, le simple fait qu'elle soit encore là lui donne envies de congeler l'entièreté du cimetière. par Orrhun mais c'est que je vais plus y foutre les pieds dans ce cimetière.
et voilà que la gosse se retrouve avec un papillon sur l'œil. Starburst, comme la vieille marque de friandises. et apparemment la vieille corneille s'appelle Froggy. bien sûr, c'est tout à fait logique ! Isabeau se dit que le ou la précédemment sus-nommé.e Bunny doit être un serpent à sonnettes ; après tout on en est plus à une ineptie près ! de toute façon, elle est définitivement trop sobre ou trop en manque d'ibuprophène pour chercher à protester contre ses élucubrations.

perturbée par la question de la petite pugnace, la Orrhun l'observe à son tour regarder aux alentours. puis la gosse éclate de rire. je travaille pour le lion, qu'elle lui dit avec le plus grand des sourires. parfait. les voilà plongées en plein magicien d'Oz. Isabeau s'attend bientôt à ce qu'on lui demande si elle est plutôt épouvantail sans cervelle ou robot sans coeur. entourées de tous ces animaux, la brune élancée aurait presque l'air d'une princesse issue de ces dessins-animés pour enfants que les humains créent. probablement une xinthris qu'elle se dit, quelque peu rassurée de savoir que bien que la gamine soit de toute évidence complètement timbrée, elles ne partagent à priori aucun grief personnel. et soudain la gamine s'emporte dans une nouvelle envolée lyrique : et puis, j’étais là avant toi, comment j’aurai pu te traquer ? c’est pas plutôt toi qui me suis ? goutte de trop pour Isabeau dont le sang latino ne fait qu'un tour et qui s'empresse de lui répondre avant même que l'autre n'ait finie - véritable cacophonie de basse-cour qui ferait tourner de l'œil le moindre Cethis qui passerait dans le coin. mais j'en ai rien à cirer que tu sois arrivée avant moi, dans tous les cas tu t'es plantée de tombe ! sérieusement c'est quoi ton soucis, tu sais pas lire ? y a écrit de Fez ici. ça sonne italien pour toi de Fez ? non, normal : c'est colombien ! Isabeau de Fez, jusqu'à preuve du contraire, c'est moi. alors pour la dernière fois, je te le demande poliment va voir ailleurs si j'y suis. c'est la jeune asiatique qui semble être partie en plein délire paranoïaque cette fois. soit, elle ne veut pas coopérer ? Isabeau ne va pas y passer par quatre chemins. sans crier garde, elle attrape le poignet de la jeune femme toujours à genoux à proximité d'elle, remonte sa manche et pose la paume de sa main sur son avant-bras, se concentre pour laisser les souvenirs s'écouler en elle au même rythme que le sang dans les veines de sa propriétaire. si Vivian De Santis cherche à l'entourlouper, toutes les deux vont vite en avoir le cœur net.

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