Présentations validée
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forgotten city
coventus de qheer
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Jeu 7 Sep - 16:18
tw ;
- Ding Dong:
- Un coup, deux coups sonnèrent l'heure. L'heure à laquelle la patience de Veleno trouva la mort. Affalé de tout son long sur le lit de sa moitié, il pliant ses draps de soie bleus, le regard ancré sur cette collection de papillons de nuit épinglée à son mur, il l'attendait. Il l'attendait et la maudissait, cette tendre âme sœur qui devrait déjà être là, murmurant à ses lépidoptères que si elle ne revenait dans le quart d'heure qui suivait, il lui serrait le cou jusqu'à ce qu'elle pousse son dernier soupir. Des menaces en l'air, volonté de masquer l'inquiétude qui lui rongeait l'estomac à chaque nouveau tintement. Contraint de lutter contre cette envie de foutre le feu à cette putain d'horloge, de faire fondre ce maudit pendule pour que jamais le troisième coup ne retentisse. Persuadé que quelque chose n'allait pas. Il pouvait le sentir au plus profond de ses tripes. Et il n'avait jamais autant détester leur lien qu'en cet instant, ce lien presque mystique qui lui avait toujours permis de savoir si elle allait bien ou non, si elle était malheureuse ou perturbée, si quelque chose la taraudait, si les mots lui manquaient, si elle avait besoin de lui.
Trois coups, quatre coups sonnèrent l'heure. L'heure à laquelle il s'efforça de fermer les paupières malgré l'inquiétude, malgré la peur, malgré la peine, malgré le vide laissé par son absence. Préféra rationaliser, se dire qu'elle devait être rester chez ces amis avec qui elle avait la fête toute la nuit, se dire qu'elle était tellement perspicace qu'elle n'aurait pas prit le risque de rentrer sous cet orage. Bercé par le fracas des éclairs et le déferlement des gouttes de pluie, il se laissa sombrer. Trois coups, quatre coups sonnèrent l'heure. L'heure à laquelle elle se résigna. Impossible de défaire sa ceinture, impossible de fuir hors de cette foutue voiture qui s'enfonçait de plus en plus dans les profondeurs du lac. Elle lui avait bien dit, à son idiot de petit ami, que ce n'était pas raisonnable de prendre la route. Elle lui en voulait de pas l'avoir l'écouter. Elle lui en voulait pas de ne pas faire demi-tour pour venir la chercher, lui qui avait réussi à s'extirper du véhicule. Elle s'en voulait de ne pas avoir tenu sa promesse. (1)«Tornerò prima di mezzanotte, lo prometto. Ora smettete di tenere il broncio. Le rughe si formano quando si aggrottano le sopracciglia. E non dimenticare, Vele, che se entri nella mia stanza, manderò Tarentula a deporre i suoi piccoli nella tua pancia! » Trois coups, quatre coups sonnèrent l'heure. L'heure à laquelle il ferma les yeux, l'heure à laquelle elle poussa son dernier souffle. L'heure à partir de laquelle il continuerait de respirer, l'heure à partir de laquelle elle cesserait de se réveiller. Il lui avait murmuré de rentrer au plus vite, elle s'excusa dans un sanglot de ne pas avoir pu le faire.
Cinq coups, six coups s'abattirent sur la gueule de l'unique survivant, de l'unique fautif. Sale con bourré incapable de suivre une route, meurtrier d'une véritable perle qu'il a laissé toucher le fond des eaux. Et Vel ne semblait pas capable de s'arrêter, uniquement motivé par sa haine et son chagrin. C'est que ce type, il n'avait jamais pu le sentir. C'est que ce type, il n'était pas assez bien pour elle, il le lui avait toujours dit. C'est que ce type, il n'était qu'un humain stupide et paresseux. C'est que ce type, il aurait du le buter il y a bien longtemps. L'aurait du foutre de la mort au rat dans son verre avant même qu'il n'ait l'idée de poser ses sales pattes sur elle. Il aurait dû le tuer avant qu'il ne la tue. Extrait de la bataille par ses frères, Veleno ne comprendra jamais pourquoi ils tenaient tant à laisser la vie sauve à une vermine pareille.
Sept coups, huit coups sonnèrent l'heure. L'heure des funérailles de sa douce moitié. Son archet frottant mélancoliquement les cordes, les yeux clos tentant de dissimuler les larmes qui s'y accumulaient et le buste qui s'agitait à l'arrière de la caisse de résonance, le corps victime de soubresaut, l'impression qu'il convulsait au rythme de cette musique qu'elle adorait tant. Dernier hommage public, avant qu'il ne déraille à nouveau, s'écroulant alors que sa prison de bois s'enfonçait sous terre. L'envie de sauter dans le trou, l'envie de rester avec elle à jamais, l'envie de reposer pour l'éternité à côté de son corps boursouflé, miraculeusement repêché, l'envie de la suivre dans cette mort dont il n'a pas pu la sauver. Retenu de justesse par ses aînés, paraît qu'il se débattait et hurlait comme un damné, parait qu'il avait accidentellement brisé le nez de son petit frère, paraît qu'il avait glacé le sang des personnes présentes ce jour-là, paraît qu'il avait fait pleurer Mama. Lui, tout ce dont il se souvient, c'est qu'il n'a jamais autant souffert qu'en ce jour.
Neuf coups, dix coups sonnèrent l'heure. L'heure des insomnies. L'arrivait plus à dormir depuis qu'elle n'était plus là, peinant à se faire à l'idée que cette chambre accolée à la sienne serait à jamais vide, que plus jamais il ne la verrait surgir de leur passage secret, que plus jamais elle ne lui sourirait. Incapable de tourner la page, incapable de fermer les yeux sans être hanter par la vue de sa dernière demeure, incapable de dormir sans ces plantes médicinales que la Mama lui donne dans le dos des autres. Se redressa à la hâte, le corps mût par le soudain besoin de le récupérer, son camé, celui qu'elle n'avait pas pu mettre pour aller à cette putain de soirée, celui qu'elle disait avoir perdu dans l'appartement de Celui-qui-n'aurait-pas-dû-survivre. Il fonça alors dans leur passage secret, rejoignit sa chambre, ouvrit sa table de chevet et en extirpa le double de ses clés. Il ne serait pas là ce soir, à en croire les rumeurs, il avait refait sa vie et passait le plus clair de son temps avec une fille de Rome. On la disait charmante, nettement moins effrayante que la précédente. Une humaine, elle aussi, à n'en pas douter. Neufs coup, dix coups sonnèrent l'heure. L'heure à laquelle Veleno entra dans un appartement qui n'était pas le sien, un appartement encore rempli de ses affaires, de ses vêtements, de ses chaussures, de ses bijoux. L'eût comme envie de vomir. (2)«Cosa ci fai in casa mia? Esci di qui, mostro!»
Onze coups, douze coups s'abattirent sur le crâne de ce sale rat. Coup de talon, première chose qui lui était passé sous la main. Le besoin de lui faire payer son acte, le besoin de lui exploser la cervelle, le besoin de le ravager, de rendre son corps inidentifiable, l'envie que ses parents crachent leurs tripes à la vue de son corps, comme il avait craché les siennes à la vue du sien. Persuadé du plus profond de son âme qu'il ne faisait que rendre justice, que le monde ne voulait pas qu'un connard pareil vive, que la vie ne voulait pas de lui, qu'il devait payer pour ce qu'il lui avait fait, pour ce qu'il leur avait fait. Veleno se redressa, le visage marqué par les coups et les griffures mais les lèvres étirées en large sourire, euphorie d'une vengeance tant désirée et finalement obtenue. Il retourna l'entièreté de l'appartement, répandant sur les meubles, tapis et bibelots des légères traces carmines. Le camé retrouvé sous le canapé. Il se laissa alors envahir par une vague de soulagement, le Veleno, il avait l'impression, qu'enfin, il avait pu remettre la main sur un petit bout d'elle, qu'enfin, il n'était plus seul au monde, qu'enfin, il pourrait retrouver le sommeil, qu'enfin, sa peine allait s'alléger. L'entendit la sonnerie de son téléphone resonner contre les murs dévastés de l'appartement. Il poussa un léger soupir avant de décrocher. A l'autre bout du fil, sa sœur. La seule qui pouvait encore foulé cette terre. Elle le harcela de question. Lui demanda si il allait bien, pourquoi il s'en était allé au milieu de la nuit et où était-il. Et lui, il se contenta de sourire, en silence.
Le cadran brisé et le pendule tordu, horloge rendue muette par la rage de l'endeuillé. Le soulagement éprouvé à la vue ducamés'était envolé, restait plus que lui, son putain de chagrin et ces flics qui se pressaient de plus en plus à leurs portes. Ils étaient suspicieux, se doutaient bien que cet enragé qui avait martyrisé ce pauv' gosse miraculé d'un affreux accident de voiture ne pouvait être qu'à l'origine de sa disparition. La boule au ventre et l'sac sur l'épaule, Veleno descendit les escaliers du manoir à pas de loup. Jugea préférable de se faire la belle, de se tirer comme un voleur au beau milieu de la nuit sans prévenir quiconque. Il ne souhaitait que leur bien et il s'était convaincu qu'ils ne pourraient être bien tant qu'ils seraient là, lui, sa mélancolie et ses idées à la con. Jeta un regard à cet imposant crâne d'hippopotame qui décorait leur entrée, animal mort depuis des décennies, préserver des tracas de l'vie. (3)«Come sei fortunato … Buona notte, Mostro.»(1) Je serais de retour pour minuit, je te le promet. Et arrêtes de faire la tête ! Tu vas avoir des rides à force des froncer les sourcils. Et n'oublies pas, Vele, que si tu rentres dans ma chambre, je demanderais à Tarentula de pondre ses petits dans ta panse.
(2) Qu'est-ce que tu fais dans ma maison ? Sors d'ici, espèce de monstre !
(3) Comme tu as de la chance ... Bonne nuit, Monstre.
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coventus de qheer
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Jeu 7 Sep - 16:24
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CHARISME ■■■■□
EMOTION ■■■■■
INTELLIGENCE ■□□□□
PRUDENCE □□□□□
ENERGIE ■■■■□
CHANCE ∞
SANTÉ -∞
:*✧・゚:*☾〇☽: *✧・゚:*
— Joyeuse ;; Aventurière ;; Free spirit ;; Bienveillante ;; (Trop) Optimiste ;; Énergique ;; Loyale ;; Intuitive ;; Sociable ;; Insouciante ;; Expressive ;; Magnétique ;; Gracieuse ;; Hédoniste ;; Extravagante ;; Oisive— Naïve ;; Impulsive ;; Immature ;; Distraite ;; Ligne fine entre la générosité et l’égoïsme ;; Anxieuse
« the fairest of the fairs »
Cœur charitable, emplie d'optimisme, Vive ne peut bien sûr s'empêcher de nourrir l'espoir qu'un jour ils pourront sortir de l'ombre, vivre sans se dissimuler des humains, malgré les avis divergents de sa famille. Sa fuite lui a permis de rencontrer ces êtres sans magie après tout, et elle repense aux âmes charitables ayant croisé son chemin lorsque confrontée aux actions inhumaines d'autres humains. Persuadée que de la révélation du secret ressortira une harmonie jamais ressentie auparavant : évolutionniste dans sa vision du futur.
« a woman of mysteries »
Vive serait tombée victime d'un philtre d'amour auprès de Necrose De Santis ☽ Bannie à vie des supérettes de la ville, la raison serait liée à des œufs ☽ Elle aurait quitté la Communauté suite à une
« dream away to a world of dark creation »
« the creepier, the better »
Beauté trouvée dans l’idéalisation de la nature, terre sous ses ongles et parfums enivrants, dans son apparence la plus macabre, fleurs empoisonnées et promenades romantiques sur le chemin sinueux d'un cimetière ☽ Âme astrale qui déborde de son enveloppe charnelle, chaussures délaissées pour danser au clair de lune ☽ Tornade d’émotions aux actes irréfléchis, les conséquences laissées au bon goût de ses proches pendant qu'elle poursuit ses désirs oisifs, éblouie par son
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coventus de qheer
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Jeu 7 Sep - 16:30
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coventus de qheer
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Jeu 7 Sep - 16:36
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— intelligente, apaisante, tendre, calme, loyale, réservée, ambitieuse, organisée, observatrice, gracieuse, affectueuse, taquine, soignée, patiente.
— jalouse, fière, susceptible, rancunière, hautaine, manipulatrice, sadique, cynique, obstinée, méfiante.
douceur au bord des yeux, émotions discrètes embrassées de tendresse, elle brille d'une lueur apaisante à l'image de son familier. poison aux lèvres, dos plantés, influence sans un mot incriminant, une porte de sortie toujours dans son champ de vision ((emotionally manipulative)) — ses émotions négatives sont précieusement réunies en une même coupe, au compte-goutte, n’a comme némésis que le risque de débordement que peuvent provoquer sa terrible jalousie et son effroyable effroi, réveillent ses instincts impulsifs les plus primitifs ((wolf in cage)) — délicate compassion n’a d’égale que sa rancune, chaque coup reçu rendu cent fois, se fait investigatrice du karma, et l’absolution ne sera accordée qu’une fois sa satisfaction étanchée, qu’une fois que le coupable soit au plus bas, chute observée d’un œil froid : colère glaciale alimentée par sa réserve et son complexe de supériorité ((lethal justice)) — enfance perdue, indéniablement maternelle en conséquence, refuse de les voir être dérobés de la leur, fervente protectrice des innocentes vies, ne s’abaissera jamais à en abuser. patiente mentor pour qui en a besoin, d’autant plus depuis qu’elle se prépare à accueillir son propre petit miracle, avec bien plus de soin que sa famille n’en a jamais pris pour elle ; séquelles psychologiques encore présentes, rythme du sommeil parti en fumé sous leurs exigences ((spitefully caring)) — rusée, ne pouvait compter que sur sa discrétion et son intelligence pour répondre aux exigences parentales et les châtier dans le même souffle. perpétuellement surmenée, minutes de sommeil cueillies par-ci par-là, système perdurant aujourd’hui, perçu comme une excentricité relative aux génies, attendue ((sleepy genius))
Porter le premier coup ne serait-il pas la meilleure défense ?
— They think she ain't like us, while she's the most vicious one.
— Her parents hate Makoa’s guts and I'm pretty sure it's the only reason she got married to someone else.
— Saw her angry, would not recommend.
— Y'know, her brother killed someone some years ago. I'm pretty sure she did too, she just didn't get caught.
— Okay, but like… you’re sure she’s an Orrho ? She just doesn’t seem like the type, you know.
— Is she super intuitive or is she just using her telepathy powers all the time ?
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coventus de qheer
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Jeu 7 Sep - 16:42
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coventus de qheer
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Jeu 7 Sep - 16:46
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loners are freaks ; aloof dark haired girl ; ice queen ; perpetual frowner ; good is not nice ; sour outside, sad inside ; affable bitch ; disposing of a body ;
+ discrète + fiable + perspicace + curieuse + pleine d'esprit + coquette
- calculatrice - pointilleuse - obsessive - butée - rancunière - froide
+ discrète + fiable + perspicace + curieuse + pleine d'esprit + coquette
- calculatrice - pointilleuse - obsessive - butée - rancunière - froide
ne souhaite pas non plus se voir être exposée comme une bête de foire, forcée à survivre, produire quelques flocons de neige et faire resurgir un souvenir en échange d'un piètre pourboire. apartheid lui convient parfaitement, laissez aux bidons villes ces êtres sous-jacents.
on dit qu'le père devient accro aux lavages de cerveau, que les neurones s'transforment en eau. c'est l'incartade de trop, le scalpel qui dérape en haut. la vie on est censé la sauver, pas plus encore la foirer - c'est ce qu'on clame du moins, au monde entier. renvoyé, rumine le passé dans l'vieux manoir hanté. on récupère les gamines parce qu'on peut plus s'y fier. envoyées chez la famille maternelle, coventus de nyankhe pour couver la portée déboussolée.
le symbiote informe ne tarde pas à faire son entrée. la fixant un temps, comme la jaugeant : est-elle digne de son temps ? prends finalement la forme d'un sarcoramphe roi, et sa longue échine se plie en une révérence à ses pas. depuis lors, les railleries et persiflages se font tout bas, car le vautour pape veille au cap.
ignorante de ces machinations politiques, c'est dans ses recherches personnelles qu'immédiatement elle s'applique. oh, certes elle effectue diligemment les analyses qui lui sont envoyées par l'hospitium ; mais il n'est pas rare de la voir faire des heures supplémentaires jusqu'au retour de la lumière. sortir son muséum d'échantillons corporels - peau, muscle, nerfs, moelle osseuse, et autre placentas post-partum - qu'elle étudie d'arrache pied, sans consortium. veut être la première, la seule, à pouvoir afficher sur son curriculum qu'elle a trouvé la cause, voire le sérum, au fléau qui fait de ses paires des sous-hommes. il est tout de suite plus aisé de trouver des sujets à observer, quand on est dans le secret du trafic, et que le mentor lui a laissé les clefs du garde-manger d'organes ponctionnés.
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coventus de qheer
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Jeu 7 Sep - 16:50
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Le premier boulon qu’elle a obtenu– en plus d’avoir été volé par Val, peut-être qu’il y avait déjà un lien, peut-être qu’il voulait juste dérober un morceau de son cœur sans savoir comment lui dire, m’voyez, ‘rapport à la
Et comme chaque reine, elle déteste qu’on s’empare de ce qui lui appartient. Adán fait partie de ce qu’elle possède, il est son meilleur ami, il est celui qui la connaît le mieux sur cette planète. Peut-être même dans l’univers. Et elle aime à croire qu’elle le connaît aussi sur le bout des doigts. Elle devient louve avant l’heure, noue ses doigts aux siens, scarifie les écorces d’arbre d’un L et d’un A. Ils sont une note de musique. Ça doit bien vouloir dire quelque chose, n'est-ce pas ?
Car Luz a le
C’est son père Alej qui lui conta pour la première fois la légende d’Haseus. Elle tomba en océans et en rivière, maîtresse des naufrages et épouse des typhons. Elle sut tout de suite qu’elle voulait être
Haseus qui le lui rend bien, lui offrant la douce compagnie d’un familier, un petit faucon pèlerin allant plus vite et plus haut que tout ce qu’elle n’a jamais connu. Elle lui demande souvent ce que ça fait, de pouvoir se rendre si haut, de scruter tout le monde des nuages. Elle aimerait pouvoir faire de même. Se contente de découvrir les bienfaits d’un autre genre de vol,
Un vol si haut,
Un vol si dur,
Un vol pour obtenir,
Un vol pour détruire.
Elle voudrait bien vous raconter comment a terminé la soirée, mais elle n’en garde aucun souvenir, en dehors du fait que la voiture s’est retrouvée encastrée dans un arbre, et elle avec un mal de crâne carabiné. Et Val dans l’équation, qui trouve finalement une solution cohérente.
Et puis l’amour qu’elle pensait fraternel, partagé autour d’un plat de pâtes aillées et ananassées (oui, c’est un mot spécial Paco), se tortille, se dévore, se ramasse sur lui-même pour se transformer en
Et dans la dopamine se mélange l’adrénaline palpitante des vols, les doigts de Luz, à défaut de courir sur la peau de satin d’Adán, se perdent dans les sacs des passants. Quand ils repèrent les grandes et belles maisons, ils y voient la possibilité de s’en mettre plein les poches. Manque de bol, ils se font pincer, avant même dans se lancer dans le plan qu’ils cherchaient à fomenter.
Luz s’attendait à décevoir son père. L’homme qui l’a façonnée.
Et c’est le cas.
Mais pas parce qu’elle veut être plus maligne que les autres et se servir directement à la source, mais parce qu’elle ne s’est pas montré assez finaude pour ne pas se faire
Car Val, qui est tombé pour Adán lui aussi, se décide à l’embrasser. Et la reina s’embrase, veut tout, dérober leurs lèvres et leur attention, se met à danser de manière lascive car elle ne veut plus jamais qu’ils regardent autre chose qu’elle. Elle veut être leur soleil et leur lune, leur début et leur fin, leur vie et leur mort.
C’est la nuit de ses quinze ans que l’inévitable est gravé au fer rouge sur leur peau : ils sont les membres d’une cour étrange, un as de trèfle et de pique, cherchant à dérober la reine de cœur. Mais la voilà taquine, elle qui ne sait pas encore ce qu’elle veut de Val, et le voilà transformé en valet de pique pour le tatouage éternel qu’ils arborent sur leur royal derrière. Si elle avait su. Que ce petit vice les emporterait sur cet étrange sentier, dans la mansarde d’un amour si puissant qu’il allait traverser le temps.
Car Val, qui est tombé pour Adán lui aussi, se décide à l’embrasser. Et la reina s’embrase, veut tout, dérober leurs lèvres et leur attention, se met à danser de manière lascive car elle ne veut plus jamais qu’ils regardent autre chose qu’elle. Elle veut être leur soleil et leur lune, leur début et leur fin, leur vie et leur mort.
Quand ils se trouvent enfin, Luz comprend seulement comment le puzzle était sensé s’emboîter – sans mauvais jeu de mot. Ses ongles manucurés se faufilant dans leurs tignasses sombres, parcourant les cicatrices sur leurs pectoraux, et pour la première fois depuis longtemps, elle n’avait pas l’impression qu’on lui
Et son père, n’en parlons même pas.
Alors quand Val se pointe avec une oie blanche au bras, le cœur de Luz menace de se briser à l’instant. Ce qui n’a pas de sens, n’est-ce pas, parce que Val, Val, ce n’est rien, ce n’est qu’un baiser échangé autour d’un feu de camp, quand les flammes de leurs désirs ont épousé chacun de leurs corps. Val, c’est l’abruti qui a voulu voler son boulot et Adán. Elle ne peut pas être
Tout comme elle était censée briser des cœurs.
Pas le subir.
Pourquoi est-ce que ça fait si mal, alors qu’aucun organe n’est touché ?
Elle ne voit qu’une seule possibilité : tester ses compétences, s’assurer qu’elle n’a pas perdu la main, vérifier que ce n’est pas
Et quand Luz lui sourit, il lui sourit en retour.
Il la charme. Chante ses louanges. Il la trouve éclatante comme le soleil, belle comme la lune, divine comme la voie lactée. Il sait la regarder, il sait la protéger, il sait lui chuchoter des mots crus que ni Val ni Adán ne lui ont jamais dit. Il ose. Il n’a peur de rien. Encore moins des dents longues de sa belle. Et ce qui devait être un piège tendu pour ses comparses ayant osé l’abandonner, se retourne contre la belle Luz. Qui a mis le grappin sur l’alpha misogyne qui, après l’avoir attrapée dans son lit, ne la laisse plus en partir.
Elle devient alors une poupée, enfermée sous son propre crâne. À boire et se défoncer, dans l’espoir d’oublier. Ce qu’elle a perdu, ce qu’elle a obtenu en échange, cette atroce malédiction digne d’un mauvais conte de fées. Elle se demande pourquoi son père ne l’a pas averti pour les hommes. Pourquoi on lui a laissé croire qu’ils la protègeraient.
Elle avait oublié la seule règle qui prévalait dans ce bas monde : seuls les Akelarrian pouvaient l’aimer, la comprendre, la mettre en sûreté.
Et ce sont les Akelarrian qui la sauveraient de ce mauvais pas. Val et Adán volent à son secours, passent l’honnis à tabac, lui témoignant plus en un coup de poing qu’en cent mot. Et même si la toxicité du moment ne lui parvient pas, car ce qu’il y a de plus nocif court dans ses veines, elle
Une seconde.
Un instant.
Qui dure une éternité.
Mille vies de souffrance.
Avant de succomber, d’enrouler son bras puissant autour de ses hanches.
Et il lui offrit la voiture de la pimbêche de Val sur un brasier.
Elle laissa les flammes danser sur son visage, appréciant la brûlure vénéneuse de la fumée et des braises. Elle eut peut-être une vision ce soir-là, car trois jours plus tard, elle tenta de la noyer.
Parce que l’on n’avait jamais dit « non » à Luz, et que sa conception du bien et du mal était parfois… bancale. D’autant plus quand Adán la soutenait, lui susurrant pire vices encore dans le creux de son oreille, pour que jamais Val ne s’échappe.
Quand la pimbêche (oui, elle avait perdu son prénom dans la bataille, et peut-être qu’il y avait du sexisme de sa part, peut-être que la Reine avait été trop obnubilée par son besoin de contrôle, effaçant totalement le fait que Val avait le droit de l’aimer, et pire que tout, qu’elle avait toutes les raisons de l’aimer en retour…) finit par quitter la communauté, Luz faufilait ses doigts entre ceux d’Adán, comme une petite fille ravie de son tour de magie. Val était en colère, mais elle finirait par s’apaiser. Elle s’apaise toujours.
Il ne fallut que quelques jours pour que Val trouve enfin le courage – légèrement aidé – de les confronter. Ils étaient en boîte, noyés dans l’alcool, à la recherche de leurs démons communs, pendus aux volutes d’une clope entre les lèvres de leur dulcinée, quand Val laissa finalement tomber toutes ses barrières.
Quand l’aube serpente sur les murs délavés d’une piaule affamée, Luz peut presque y voir les doigts crochus et sanguinolent du destin se poser sur eux.
Elle continue de jouer de ses charmes, sans jamais savoir où se trouve la limite finale, s’ils pourraient finir par l’enfermer dans une cave, afin de la garder rien que pour leur bon vouloir. Mais ils comprennent son besoin de liberté, la manière qu’elle a d’acérer ses griffes sur les autres. Sans pour autant se détourner d’elle.
Jusqu’au jour où Paco s’éteint.
Elle refuse de dire qu’il est mort. Parce qu’il continuera de vivre pour toujours, dans son cœur et dans celui de ses jumeaux maléfiques. Pour être sûrs qu’il ne s’efface jamais, ils se le tatouent dans le corps et un petit « Paco’s gang » s’étale dans l’intérieur du bras de Luz. Une promesse d’éternité. Un genre de mariage étrange et maladroit, comme ils savent si bien le faire.
Jusqu’à ce que les yeux de Val signent la fin de leur épopée. D’une douce lueur purpurine, il leur dévoile l’horreur terrible, s’ensuivit du brasier qu’ils avaient si longtemps contenu en eux. Le sanglot de Val lui brise le cœur. Et alors, elle se refuse de laisser son âme sœur souffrir autant. Elle ne réfléchit pas plus que ça, laisse ses doigts effleurer sa joue, pour faire ce qu’elle a toujours su faire : prendre soin d’eux, les protéger. Elle ne s’en savait pas capable, ne croyait pas posséder cette capacité, mais Haseus est près d’elle, Haseus la guide, et Haseus la soigne. Elle tricote la mémoire de Val pour effacer cette soirée, aussi simplement que ça.
Ses brûlures seront moins douloureuses que les conséquences de son acte.
Il devient alors très clair qu’elle doit se concentrer sur sa magie, qu’elle doit apprendre, toujours plus, plus rapidement, se développer dans sa maîtrise de son don. Elle doit pouvoir protéger Val de lui-même.
Adán et Luz n’ont même pas besoin de parler, ils se comprennent sur le bout des doigts. Ils savent qu’ils doivent prendre les choses en main. Pour lui, pour eux, pour tout.
Quand ils sont sur le point de ne plus être en mesure de cacher l’atroce vérité, voilà que la communauté itinérante s’arrête près d’une autre communauté galloise, sédentaire cette fois-ci. Adán tombe amoureux d’un conventus, et Luz interroge, fouille ciel et terre, pour finalement trouver un groupe de médecins qui se spécialise dans le traitement de la tragédie. Elle comprend alors que le destin lui montre le chemin.
Destin charmeur, destin moqueur, car si l’idée sur le papier semble parfaite, voilà que Luz ne se sent pas à sa place. Ses deux acolytes se fondent dans la masse comme poisson dans l’eau, mais elle… elle, elle a encore le goût du voyage sur les lèvres, elle veut s’abrutir sans responsabilités, elle veut continuer à voler et dépouiller et courser et rire et mourir et jouir. Elle veut tout. Tout le temps.
Et elle n’a jamais baissé les bras.
Ça ne commencera pas maintenant.
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Jeu 7 Sep - 16:55
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- En savoir plus:
- Tu apprends que ton père n'est plus, et c'est quelque chose que ton esprit a du mal à saisir sur le moment. Ta mère est en soin intensif, et tu n'as pas le droit d'aller dans sa chambre. Ce sont tes grands-parents venus d’Europe, que tu n'avais jamais rencontrés alors, qui viennent te récupérer pour quelques jours, et c'est en les entendant parler que tu découvres ce qu'il s'est passé : les hommes de l'autre côté, ceux que ton père vénérait presque autant qu’Isneih, l'ont tué.
La Chute d'Isadora Everbleed : Un Destin Funeste pour une Sorcière Égarée
rédigé par Izar Black, le 20 janvier 2008
ASHWIND - Dans une affaire qui a secoué les communautés du monde entier, Isadora Everbleed, désormais reconnue comme une menace pour la société, a été arrêtée et condamnée par la justice américaine.
Les rapports indiquent qu'elle aurait froidement assassiné des dizaines d'humains sans défense, mettant ainsi en péril l'existence de toutes les communautés sorcières.
Les témoignages accablants dépeignent Isadora Everbleed comme une femme instable et cruelle, dont la descente dans la violence et la folie aurait été précipitée par la mort tragique de son mari. Cependant, ces révélations troublantes ne s'arrêtent pas là. Isadora aurait aussi abandonné son propre enfant, sacrifiant ainsi les liens familiaux pour poursuivre sa cause égoïste.
[...]
Son procès a abouti à une condamnation sans appel : l'emprisonnement à perpétuité, une peine destinée à refléter la gravité de ses crimes et à protéger la société des menaces qu'elle représente.
Cependant, malgré les preuves accablantes, l'affaire Isadora Everbleed a créé une division au sein de la communauté. Alors que la majorité écrasante réclame une punition sévère pour ses crimes odieux, une infime mais bruyante partie de la communauté, composée de radicalistes, la considère comme une héroïne, affirmant que la sorcière déchue est une martyre de la cause magique. Ces individus extrémistes, nourris par une idéologie déviante, idolâtrent Isadora pour sa soi-disant lutte contre l'oppression des sorciers et des sorcières.
[...]
Il ne fait aucun doute que l'affaire d'Isadora Everbleed restera gravée dans les annales, servant d'avertissement sinistre pour l'avenir des sorciers.
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