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Ah, tendre la joue à la fondatrice ? A cette remarque, le Paon esquisse un sourire avant de prendre une bouffée de tabac. Il n'en diras rien mais n'en pense pas moi : effectivement, ça ne risque pas d'arriver de si tôt. Plutôt crever, over my dead body pourrait-on dire, mais il ne compte pas y laisser des plumes, Shigure.
« Ah, vous pratiquez la divination ? »
Intérêt piqué encore une fois, décidément cet Italien lui plaît bien plus qu'il ne l'aurait imaginé en pénétrant au sein de la grande bibliothèque. Si l'asiatique pensait simplement qu'ils allaient avoir une conversation superficielle, qu'ils se feraient un numéro de charme mutuel entre fulgurokinésistes, il n'en est rien. Et la vérité, c'est que ça ne lui déplaît pas. Franc sans être condescendant, plein de surprises et vif d'esprit. C'est à croire qu'il possède toute les qualités, celui-ci.
« Quelle branche exactement ? Pourriez vous m'en dire plus ? J'apprécie grandement les arts divinatoires et je leur porte un grand respect. Malheureusement, je n'ai pas la fibre nécessaire à une telle pratique magique. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais je suis bien incapable de recevoir des signes du destin et de les interpréter correctement. »
Peut-être qu'il n'a pas la patience, pas l'imagination nécessaire. Impossible de mettre le doigt sur le pourquoi il n'y arrive pas, Shigure, mais il n'a jamais été très doué dans cette discipline. Sans doute le seul regret qu'il ait causé à sa tendre mère, d'ailleurs, elle étant une férue de divination. Elle lui a transmis son divin, mais pas ses capacités plus mystiques à décortiquer les signes et interprétations.
« Je vous envie De Santis. »
Il aurait aimé être devin, parfois. Peut-être qu'il aurait pu prévoir certains retournement de situations inattendus dans sa vie, peut-être qu'il aurait agi avec plus de prudence pour se débarrasser de l'ancienne fondatrice si les augures préconisaient d'attendre. Oui, il doit vraiment être d'un tempérament trop impatient pour la divination, Shigure. Paon et ancien enfant gâté qui n'aime pas attendre et qui aimerai que tout lui revienne de droit sans avoir à faire le moindre effort, ou craindre une quelconque conséquence.
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«Pratiquais.» Petite voix vint trancher avec la curiosité du Paon. L'italien, il ne pouvaient se défaire de cette image, de cette odeur. «Je n'ai plus consulté les Dieux depuis ...» S'arrêta net, la gorge serrée, une année s'était presque écoulée et il était encore incapable de le dire, ce satané mot. Il prit une taffe, essaya de retrouver contenance, l'avait trop causé. «Depuis que tu m'as laissé tomber.» Déglutition sonore. Parfois, son cerveau ravagé se mettait à lui jouer des tours, il la voyait, l'entendait et elle lui semblait si réelle lorsqu'il était défoncé qu'il était prêt à lui sauter dans les bras et lui répondait en chantonnant. «... un certain bout de temps.» Les lèvres étirées en un sourire cordial, Veleno, il savait que ce don si rare piquait les curiosités, il fut un temps où il se plaisait à en jouer. Sans doute fut ce en souvenir de ce temps qu'il l'avait mentionné. «Ma grand-mère disait que la divination, on l'a dans le sang ou ne l'a pas. Ce n'est pas quelque chose qui se mérite ou qui s'obtient. C'est simplement là. Mais, comme vous le savez, les devins se font rare. Alors, à chaque naissance, elle interrogeait les Dieux, regardait à travers ses miroirs et étudiait les toiles d'araignées pour savoir quand quelqu'un pourrait l'accompagner dans ses rituels. Et lui aura fallu attendre des jumeaux. C'est amusant la portée mystique que l'on porte aux jumeaux. Quoi qu'il en soit, dès que nous fumes en âge, elle nous emmena, ma sœur et moi au caveau familial. Elle détestait cet endroit, elle le trouvait trop lugubre, mais notre mère l'adorait. Et les araignées également. D'elle, j'ai hérité mon don de catoptromancie, ma sœur celui de l'arachnomancie.» Déposa sa cigarette dans la soucoupe de sa tasse et prit une gorgée de café froid. L'horrible goût le fit grimacer, il secoua la tête brutalement, espérait que l'abjecte substance aide son cerveau à se remettre en place. «Mais les enfants cherchent toujours à briller à leur propre manière. Alors j'ai laissé tomber les miroirs aux hideux reflets et je me suis orienté vers la képhalomancie. C'est une vieille pratique lombardienne. On offre un animal aux Dieux et dans sa chair l'on peut voir l'avenir. Lorsque je vous disais que les boucs pouvaient être utile.» Haussa les épaules, inclina la tête sur le côté et fit la moue, les commissures tirées vers le bas, l'allure qui criait ''c'est plutôt pas mal.'' «Il n'y a rien à envier. Les messages sont souvent perturbant, les Dieux mesquins et les prédictions inévitables. Il n'y a rien de plus frustrant que de savoir ce qui va arriver et de ne rien pouvoir faire pour l'en empêcher. Parce que peu importe ô combien vous êtes talentueux, ô combien vos prédictions ont toujours été exactes, personne ne vous écoute. Dès que cela les concerne, les gens préfèrent mettre des œillères, cracher sur les Dieux et prétendre que, non, cela n'arrivera pas, que la prédiction était fausse, que les actes ne peuvent être écrit pas avance. Ils sont tous là, à dire que leur libre arbitre est puissant, et le destin inexistant.» Attrapa la tasse pleine de cendre et cracha dedans pour chasser le mauvais sort, aurait plutôt du viser le parquet mais se doutait que Shigure n'aurait pas réellement apprécier. «Et ça, ce n'est que si l'on prédit un malheur. Imaginez un peu si il est question de mort. Alors là, vous êtes chasser à coup de pompe dans le cul ! Enfin, sauf si vous délivrez l'information à un Cethis. Ou a quelqu'un de ma famille. Alors là, on vous regardera avec les yeux pétillants de curiosité et on vous demandera une avalanche de détails que vous ne pourrez, généralement, pas donné tant les Dieux sont avares en informations.» Il se renfonça dans son siège et concéda dans un soupir las. «C'est moi qui vous envie, Moriyama, vous avez l'âge, le pouvoir, la prestance et la banalité de votre côté. Les gens ont toutes les raisons du monde de vous acceptez. J'adore être un marginal, mais parfois, c'est lassant.»
«Pratiquais.» Petite voix vint trancher avec la curiosité du Paon. L'italien, il ne pouvaient se défaire de cette image, de cette odeur. «Je n'ai plus consulté les Dieux depuis ...» S'arrêta net, la gorge serrée, une année s'était presque écoulée et il était encore incapable de le dire, ce satané mot. Il prit une taffe, essaya de retrouver contenance, l'avait trop causé. «Depuis que tu m'as laissé tomber.» Déglutition sonore. Parfois, son cerveau ravagé se mettait à lui jouer des tours, il la voyait, l'entendait et elle lui semblait si réelle lorsqu'il était défoncé qu'il était prêt à lui sauter dans les bras et lui répondait en chantonnant. «... un certain bout de temps.» Les lèvres étirées en un sourire cordial, Veleno, il savait que ce don si rare piquait les curiosités, il fut un temps où il se plaisait à en jouer. Sans doute fut ce en souvenir de ce temps qu'il l'avait mentionné. «Ma grand-mère disait que la divination, on l'a dans le sang ou ne l'a pas. Ce n'est pas quelque chose qui se mérite ou qui s'obtient. C'est simplement là. Mais, comme vous le savez, les devins se font rare. Alors, à chaque naissance, elle interrogeait les Dieux, regardait à travers ses miroirs et étudiait les toiles d'araignées pour savoir quand quelqu'un pourrait l'accompagner dans ses rituels. Et lui aura fallu attendre des jumeaux. C'est amusant la portée mystique que l'on porte aux jumeaux. Quoi qu'il en soit, dès que nous fumes en âge, elle nous emmena, ma sœur et moi au caveau familial. Elle détestait cet endroit, elle le trouvait trop lugubre, mais notre mère l'adorait. Et les araignées également. D'elle, j'ai hérité mon don de catoptromancie, ma sœur celui de l'arachnomancie.» Déposa sa cigarette dans la soucoupe de sa tasse et prit une gorgée de café froid. L'horrible goût le fit grimacer, il secoua la tête brutalement, espérait que l'abjecte substance aide son cerveau à se remettre en place. «Mais les enfants cherchent toujours à briller à leur propre manière. Alors j'ai laissé tomber les miroirs aux hideux reflets et je me suis orienté vers la képhalomancie. C'est une vieille pratique lombardienne. On offre un animal aux Dieux et dans sa chair l'on peut voir l'avenir. Lorsque je vous disais que les boucs pouvaient être utile.» Haussa les épaules, inclina la tête sur le côté et fit la moue, les commissures tirées vers le bas, l'allure qui criait ''c'est plutôt pas mal.'' «Il n'y a rien à envier. Les messages sont souvent perturbant, les Dieux mesquins et les prédictions inévitables. Il n'y a rien de plus frustrant que de savoir ce qui va arriver et de ne rien pouvoir faire pour l'en empêcher. Parce que peu importe ô combien vous êtes talentueux, ô combien vos prédictions ont toujours été exactes, personne ne vous écoute. Dès que cela les concerne, les gens préfèrent mettre des œillères, cracher sur les Dieux et prétendre que, non, cela n'arrivera pas, que la prédiction était fausse, que les actes ne peuvent être écrit pas avance. Ils sont tous là, à dire que leur libre arbitre est puissant, et le destin inexistant.» Attrapa la tasse pleine de cendre et cracha dedans pour chasser le mauvais sort, aurait plutôt du viser le parquet mais se doutait que Shigure n'aurait pas réellement apprécier. «Et ça, ce n'est que si l'on prédit un malheur. Imaginez un peu si il est question de mort. Alors là, vous êtes chasser à coup de pompe dans le cul ! Enfin, sauf si vous délivrez l'information à un Cethis. Ou a quelqu'un de ma famille. Alors là, on vous regardera avec les yeux pétillants de curiosité et on vous demandera une avalanche de détails que vous ne pourrez, généralement, pas donné tant les Dieux sont avares en informations.» Il se renfonça dans son siège et concéda dans un soupir las. «C'est moi qui vous envie, Moriyama, vous avez l'âge, le pouvoir, la prestance et la banalité de votre côté. Les gens ont toutes les raisons du monde de vous acceptez. J'adore être un marginal, mais parfois, c'est lassant.»
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Ah, l'ambivalence de la divination. Le Paon est habitué aux états d'âme des voyants. Il n'est sans doute jamais facile pour ceux possédant un troisième œil d'annoncer la couleur, surtout lorsqu'elle est mauvaise. Surpris de voir l'italien cracher, se disant qu'il repousse peut-être le mauvais œil par ce geste manquant d'élégance, il hausse un sourcil en terminant sa propre cigarette. Dans le fond, Veleno a sans doute raison. Ne pas avoir le pouvoir de deviner l'avenir c'est sans doute se voir offrir une vie plus simple. L'apprenti de sirius semble avoir renoncé à ses dons à cause des préjugés que certaines personnes ont en vers les devins.
« Je sais que la mort est inéluctable. J'aimerai y échapper le plus longtemps possible, comme tout le monde je suppose. Mais si je savais exactement quand est-ce que mon heure viendras, je ferais en sorte de profiter du temps qu'il me reste. »
Probablement en semant le chaos et la désolation, en éradiquant le coventus de Dohva sans plus réfléchir aux conséquences puisqu'il n'y a qu'une issue possible. Connaître son heure rendrait le Paon imprudent, imprévisible, inarrêtable, impatient. Cependant il se retiens bien de préciser à Veleno de quelle manière il profiterais de ce précieux temps restant. Oh, la plupart des gens sous entendraient que c'est pour profiter de leurs proches avant qu'il ne soit trop tard ou ce genre de futilités. Peut-être que certains essayeraient de se racheter une conscience sur la fin. Mais pas Shigure. Au contraire. Il s'assurerait de partir de la manière la plus flamboyante qui soit et sans regrets.
« Je n'ai jamais su dire si ma vie s'est déroulée ainsi à cause des prédictions de ma mère, ou si elle et moi avons fait en sorte de réaliser ce qui avait été prophétisé. Je suppose qu'on ne saura jamais réellement comment fonctionne la destinée, c'est un mystère tout aussi grand que de savoir ce qu'il y a de l'autre côté une fois qu'on termine six pieds sous terre. Si tant est qu'il y ait quoi que ce soit, si ça se trouve, c'est juste le néant, comme quand on fait un sommeil sans rêves. »
On verras quand y seras. C'est la réponse que donne souvent Shigure, lorsqu'on lui demande ses croyances en matière de vie après la mort. Si le Paon n'est pas pressé d'en avoir la réponse, il attend simplement que ça vienne, sachant très bien qu'il ne pourras rien y faire. Tôt ou tard, le plus tard possible néanmoins.
« Je comprend votre réticence à pratiquer la divination. Tout le monde n'est pas aussi ouvert d'esprit que moi concernant cette pratique. C'est évident que vous faire cracher dessus et insulter en cas de prédiction sinistre, ce n'est pas spécialement plaisant comme vie. Vous êtes sans doute plus heureux loin d'un rôle de prêtre ou de devin indépendant. S'il y a toujours de grandes responsabilités sur vos épaules, elles sont plus terre à terre et moins mystiques. Moins imprévisibles, si vous jouez vos cartes correctement et avec intelligence. »
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